27 septembre 2012
Ciné dessiné
25 septembre 2012
L'ourse en plus
Rebelle de Mark Andrews et Brenda Chapman.
Force écossaise. Dans des Highlands à l'aube du Moyen-Âge, Merida, une fille de roi, fait une sévère crise d'adolescence, curieusement teintée de sorcellerie plantigrade, refuse le mariage, et finit par commettre suffisamment d'erreurs pour gagner sa liberté.
On attendait encore monts et merveilles de cette nouvelle production Pixar, après des chefs d'œuvre comme Ratatouille, Wall-E ou Là-Haut, et ce qui devait arriver arriva, on est quand même un peu déçu. Oh bien sûr, l'animation et le design, tout l'aspect visuel du film, ont encore quelques coudées d'avance sur les concurrents de Dreamworks ou Sony et consorts. On reste admiratif devant la finesse et la souplesse de la chevelure rousse de l'héroïne, tout comme on apprécie le souci du détail dans les foules où chaque trogne est dessinée individuellement avec malice.
Mais on soupçonne un peu l'influence néfaste de la la maison mère sur l'écriture du scénario, qui accumule les clichés issus de la recette Disney : la chanson du début où l'héroïne expose sa vision de la vie est un passage obligé pour toutes les héroïnes Disney depuis Ariel de La petite sirène. S'ensuivent les épreuves, et le triomphe qui permet à ladite héroïne de se trouver elle-même. Seule tentative de modernité : Merida ne se marie pas et n'a pas beaucoup d'enfants. C'est un peu mince pour faire digérer un récit qui, sans être ennuyeux, semble hésiter entre plusieurs registres, comédie familiale, heroic fantasy, fantastique (la maman est mystérieusement transformée en ourse), teen-movie, sans jamais dégager un propos bien clair, ni vraiment trouver sa voie.
Dans le genre princesse Disney, le récent Raiponce était beaucoup plus réussi, en assumant tous les clichés du genre. Mais c'est une voie sans issue pour Pixar, qui se faisait jusque là plutôt remarquer pour l'originalité, voire l'audace, de ses sujets.
Crash-test :
20 septembre 2012
Touche pas à ma caricature
Suite aux manifestations contre le film anti-islam, et à la parution de nouvelles caricatures de Mahomet dans l'hebdomadaire Charlie-Hebdo, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ont fait parvenir à notre rédaction le communiqué suivant :
"Nous tenons, au nom de la République française, à apporter notre soutien inébranlable à tous ceux qui, en faisant usage de leur liberté d'expression, défendent par là-même aussi la nôtre. Aussi réaffirmons-nous et soutenons-nous le droit des auteurs de films à réaliser et diffuser leurs films, le droit des journaux satiriques à publier des dessins satiriques, quand bien même et surtout si tous les citoyens de notre beau pays ne les approuveraient pas, quand bien même et surtout s'il s'agissait d'invraisemblables sornettes. Nous rappelons que le blasphème n'existe pas dans un Etat de droit, nous rappelons que la notion de sacré n'a pas de valeur juridique, et que jusqu'à preuve du contraire, aucun contempteur de l'islam visé par des manifestants n'a pour sa part appelé au meurtre ou à la censure. C'est la grandeur des démocraties, au premier rang desquelles la France, de garantir, et, si besoin est, de défendre, la première des libertés, la liberté d'expression, et ce quel que soit l'usage qui en est fait dans les strictes limites que permet la loi."
Après plus ample informé, il s'agirait, malheureusement, d'un faux grossier.