Tamara Drewe de Stephen Frears.
Marivaudage mortel. Une jeune et séduisante journaliste qui s'est fait refaire le nez revient dans le petit village du sud de l'Angleterre où elle a grandi en compagnie de son appendice nasal d'origine, et cristallise sur son passage toutes les passions et rancœurs recuites du microcosme local, au premier rang duquel se trouvent les hôtes d'une retraite pour écrivains sise au domicile d'un auteur à succès. Frears dézingue, un mort.
Encore aurait-il fallu lire le machin graphique (sorte de semi-bande dessinée) de Posy Simmonds que Frears a adapté pour savoir à qui, de Simmonds ou de Frears, attribuer le mérite de l'acidité et de la vivacité de ce film. Vu que je n'ai pas ouvert le bouquin j'opterai pour la seconde solution, et louerai la pertinence de point de vue du réalisateur anglais qui, film après film, se montre aussi à l'aise dans le drame que dans la comédie. En l'occurrence, c'est la comédie, grinçante à souhait, qui domine ici. On rit beaucoup de la méchanceté et de la mesquinerie de la quasi totalité des personnages, galerie de portraits gratinée où se retrouvent des collégiennes acnéiques, une rock star, un athlétique factotum, un chien exubérant, et des écrivains de différents niveaux de médiocrité et de succès (dans des proportions apparemment équivalentes) que leur égale incompréhension de la littérature et du monde autorise à pontifier sur tous sujets. Se dégage un propos assez nettement misanthrope, où même l'amour est passablement ridiculisé, à tout le moins ramené au rang de condiment humain, et où le personnage principal se montre, malgré sa saisissante beauté de fraîche date, au même pitoyable niveau moral que ses malencontreuses victimes.
Gemma Arterton, l'interprète du rôle-titre, s'est fait offrir avec ce film une merveilleuse occasion de démontrer que ses talents d'actrice sont largement au niveau de sa plastique avantageuse. Talents qu'elle s'était crue obligée d'aller galvauder dans des chefs d'œuvre du nanar numérique comme Le choc des titans ou Prince of Persia. Souhaitons lui davantage de discernement à l'avenir, on se fera un plaisir de la revoir, y compris habillée, mais pas dans des grosses daubes de préférence !
Crash-test :
Marivaudage mortel. Une jeune et séduisante journaliste qui s'est fait refaire le nez revient dans le petit village du sud de l'Angleterre où elle a grandi en compagnie de son appendice nasal d'origine, et cristallise sur son passage toutes les passions et rancœurs recuites du microcosme local, au premier rang duquel se trouvent les hôtes d'une retraite pour écrivains sise au domicile d'un auteur à succès. Frears dézingue, un mort.
Encore aurait-il fallu lire le machin graphique (sorte de semi-bande dessinée) de Posy Simmonds que Frears a adapté pour savoir à qui, de Simmonds ou de Frears, attribuer le mérite de l'acidité et de la vivacité de ce film. Vu que je n'ai pas ouvert le bouquin j'opterai pour la seconde solution, et louerai la pertinence de point de vue du réalisateur anglais qui, film après film, se montre aussi à l'aise dans le drame que dans la comédie. En l'occurrence, c'est la comédie, grinçante à souhait, qui domine ici. On rit beaucoup de la méchanceté et de la mesquinerie de la quasi totalité des personnages, galerie de portraits gratinée où se retrouvent des collégiennes acnéiques, une rock star, un athlétique factotum, un chien exubérant, et des écrivains de différents niveaux de médiocrité et de succès (dans des proportions apparemment équivalentes) que leur égale incompréhension de la littérature et du monde autorise à pontifier sur tous sujets. Se dégage un propos assez nettement misanthrope, où même l'amour est passablement ridiculisé, à tout le moins ramené au rang de condiment humain, et où le personnage principal se montre, malgré sa saisissante beauté de fraîche date, au même pitoyable niveau moral que ses malencontreuses victimes.
Gemma Arterton, l'interprète du rôle-titre, s'est fait offrir avec ce film une merveilleuse occasion de démontrer que ses talents d'actrice sont largement au niveau de sa plastique avantageuse. Talents qu'elle s'était crue obligée d'aller galvauder dans des chefs d'œuvre du nanar numérique comme Le choc des titans ou Prince of Persia. Souhaitons lui davantage de discernement à l'avenir, on se fera un plaisir de la revoir, y compris habillée, mais pas dans des grosses daubes de préférence !
Crash-test :
3 commentaires:
Moi j'ai lu la BD (in VO d'ailleurs) et c'est très rythmé :-) C'est aussi une adaptation très lointaine d'un classique de la littérature anglaise (elle travaille comme ça puisque son premier opus était un décalage de Mme Bovary). Je ne suis pas allé voir le film de peur d'être déçu.
Ah oui, voilà : Gemma Bovery, c'est elle !
Je ne l'ai toujours pas ouvert non plus mais il fait très chic dans ma bibliothèque.
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