30 mars 2012

Couvertures coloniales


Le teasing continue, et nous sommes désormais en mesure de révéler la nouvelle couverture, et la luxueuse reliure au dos toilé, de la réédition du Temps béni des colonies, dont la sortie officielle devrait être pour incessamment sous peu.

On vous aura prévenus

L'autocolllant (amovible) qui surchargera la couverture du Temps béni des colonies à la Réunion.

25 mars 2012

Le briquolage du dimanche

Des pubs de brique et de broc, pour une grande marque de briques, et qui en cassent (des briques). Bien vu.


22 mars 2012

Les jolies colonies de la France

Notre envoyé spécial permanent au royaume de Belgique nous signale un événement de la plus haute importance : la nouvelle édition du fameux Temps béni des colonies est fraîchement sortie des presses de chez Proost à Turnhout, un imprimeur pas bégueule. Autant dire que ce désopilant album de bande dessinée, signé de notre rédacteur en chef et fondateur, Hobopok, ne saurait tarder à être de nouveau à la disposition du public le plus averti.


Ce splendide dessin devra vous faire patienter en attendant davantage d'informations, prochainement dans ces colonnes...

21 mars 2012

Pok !

Un nouveau confrère trimestriel qui va entrendre parler de notre avocat.


14 mars 2012

Juste Joost

Total Swarte de Joost Swarte. Album chez Denoël Graphic et exposition à la galerie Martel à Paris jusqu'au 5 mai.

S'il est un artiste protéiforme à qui la fin de XXème siècle aura donné naissance, alors le nom de Swarte s'impose à tous : dessinateur, illustrateur, affichiste, typographe, architecte, sculpeur, céramiste, vitrailliste, il n'est guère de discipline à laquelle ce néerlandais désormais soixantenaire ne se sera confronté. Au point qu'on en finirait par oublier que c'est la bande dessinée qui a révélé son génie.


Cet opus, publié en France par Denoël, et multi-édité simultanément en anglais, en néerlandais, en espagnol, tant la gloire de Swarte est internationale, rappelle opportunément son parcours dans la bande dessinée, depuis la fin des années 70 à aujourd'hui. D'abord influencé par l'inderground américain, Swarte a très vite inventé le terme de ligne claire, à propos d'Hergé. Puis il a su faire de cette ligne claire, aux connotations classiques, sages et rangées, un outil de subversion paradoxal, mariant un graphisme obsessionnellement précis avec des thèmes très sex drugs and rock'n'roll, farfelus, ultra-violents, décousus, voire dadaïstes. Un peu comme si Tintin s'était enfilé toute la cocaïne des Cigares du pharaon.


La galerie Martel à Paris a salué la sortie de ce livre, petit mais compact, en concoctant une belle exposition de même format, qui rassemble une sélection choisie de planches et de dessins de différentes périodes. Certains des travaux les plus impressionnants détaillent comment, au beau milieu des années 80, Swarte découpait et collait minutieusement des trames autocollantes sur quatre couches de sélection couleur séparées. Swarte est non seulement artiste, mais aussi un authentique artisan.

12 mars 2012

Conrad Botes : l'interview

Notre rédaction est allée déranger chez lui au Cap Conrad Botes, le dessinateur sud-africain de La bande à Foster, et lui a extorqué ces quelques mots à propos de son livre, paru chez L'Association et retenu dans la sélection Polar pour le festival d'Angoulême 2012. Pour une meilleure compréhension de cet entretien, on se référera utilement à notre précédent article consacré à ce livre.


La bande à Foster
a-t-il été le premier long récit de BD sud-africaine paru en album ?

Non il y a avait eu au moins un précédent. Un grand éditeur en afrikaans avait cru qu’il y avait là un filon à exploiter, et avait publié une sorte de roman graphique, dont le titre m’échappe, qui parlait d’un genre de Van Gogh sud-africain, et qui fut un échec. Ça a refroidi les éditeurs. La différence avec
La bande à Foster, c’est que c’est de l’auto-publication de Bitterkomix, et nous ne cherchions pas le profit. On voulait que ce livre existe. Et il ne s’est pas si mal vendu pour une édition confidentielle. On en a tiré 2000 exemplaires, qui ont été épuisés en quelques années. Tous les retours de lecteurs que j’ai pu avoir ont toujours été très positifs. Il y a eu une critique, assez indulgente, dans le Mail & Guardian (NDLR : hebdomadaire libéral anglophone), et c’est à peu près tout.

Quel est le vrai sujet du livre, et que nous dit-il sur l’Afrique du Sud ?


Ça m’a toujours passionné de faire des recherches sur l’histoire sud-africaine, et de l’incorporer dans des récits en images. Quand on a travaillé sur cette histoire de Foster avec Ryk, le parallèle avec l’Afrique du Sud contemporaine nous est apparu évident. A l’époque où nous avons réalisé cette BD, au début des années 90, de nombreux Sud-Africains blancs se plaignaient de la hausse de la criminalité dont ils se voyaient comme les premières victimes. On a voulu explorer les origines de cette violence, pour établir un parallèle avec la violence contemporaine. C’est quelque chose qui échappe sans doute à la majorité des Blancs. La plupart estiment encore aujourd’hui, à tort, être les victimes d’une violence uniquement exercée par les Noirs envers les Blancs.


Comment as-tu choisi de traiter graphiquement cette histoire ?

Je voulais qu’on ressente les allers et retours d’un chapitre à l’autre entre 1914 et les années 90, tant sur le plan visuel qu’émotionnel. La principale différence graphique, même si le style de dessin reste quasi identique, c’est que j’ai fait des recherches de documentation assez fouillées, de costumes, d’uniformes de police, de véhicules, d’architecture, pour retrouver l’atmosphère de 1914, et trancher avec le style moderne de la partie contemporaine, du Jobourg d’aujourd’hui. Et surtout, j’ai repris telles quelles les coupures de journaux de 1914 en anglais qui relataient les événements de la chasse à l’homme lancée aux trousses de Foster, en opposition à mon lettrage manuscrit en afrikaans pour le dialogue moderne. J’ai un peu mixé les deux procédés pour la scène finale de l’hallali dans la grotte pour la rendre plus dramatique.


Ryk Hattingh a été le seul scénariste avec lequel tu as collaboré, je crois. Qu’est-il devenu depuis ?

C’est effectivement avec Ryk que j’ai fait mes seules expériences de collaboration à l’écriture. J’avais déjà adapté en bande dessinée deux de ses nouvelles, Le kabbaliste et Le fusil de mon père (NDT : dans Bitterkomix chez l’Association). Ryk a depuis déménagé en Nouvelle-Zélande avec femme et enfants, où il vit d’un commerce de serrurerie ! Mais il a, littérairement parlant, toujours un pied en Afrique du Sud, avec divers projets, dont un en français avec ma traductrice Catherine du Toit.

Qu’auras tu retiré de cette expérience, et crois-tu pouvoir la renouveler avec d’autres projets de bande dessinée grand format ?


C’était super de travailler à deux sur un projet de cette envergure, même s’il a pu y avoir des difficultés liées au fait que le scénariste avait davantage l’habitude du théâtre que de la bande dessinée. Aujourd’hui j’ai trop de projets personnels pour retenter pareille aventure. Je suis en train d’adapter en neuf pages une autre nouvelle de Ryk Hattingh pour le prochain Bitterkomix, et j’ai un nouvel album prévu en France chez Cornélius (NDLR : après Rats et chiens), mais ce sera une histoire sans paroles. C’est un défi très stimulant, et j’aime l’idée qu’un récit purement visuel parvienne à abolir les frontières linguistiques.

6 mars 2012

Margouill'art au Tampon

Vous avez un mois pour vous rendre à l'université du Tampon (île de la Réunion) et ne pas manquer l'événement culturel de l'année : une exposition d'œuvres pas très originales (en fait des tirages numériques de haute qualité) de dessinateurs du Cri du Margouillat, les talentueux Flo, Li-An, Téhem, Tolliam, Urbatro, sans oublier le petit Hobopok, par ailleurs rédacteur en chef ce cette présente cyber-gazette.

Saurez-vous reconnaître le dessin d'Hobopok sur l'affiche ci-dessus ? Un indice : c'est celui en haut au milieu. En voici la preuve :


Vernissage le vendredi 16 mars de 17h30 à 19h.