29 novembre 2009

Un enfant de la balle

Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet.

Bénigne puérilité. Un jeune SDF qui a pris une bastos dans la cafetière, et garde le projectile logé dans l'occiput, entreprend, avec l'aide d'une petite communauté de ferrailleurs, de se venger des marchands d'armes qu'il tient pour responsables de sa condition et nécessairement des autres malheurs du monde.

On reconnaîtra sans peine la patte de Jean-Pierre Jeunet dans la photographie aux dominantes caractéristiques de jaune, rouge et vert, et dans un certain talent pour un certain nombre de petites trouvailles visuelles frisant le poétique daté du siècle dernier. Si le scénario décrit avec amusement les stratagèmes biscornus mis au point par les gentils pour piéger les méchants, le récit, très manichéen, reste à sens unique, assez tristement prévisible. Les personnages qui nous ont été présentés en rang d'oignon lors d'un trombinoscope pas particulièrement subtil doivent débiter des dialogues assez affligeants. Bref, c'est du cinéma enfantin, pour ne pas dire infantile. Les promoteurs et zélateurs du film y verront autant de qualités, vantant comment Jeunet parvient à recréer un cinéma issu de l'enfance et qui s'adresse au gamin qui reste tapi en chacun, et gna gna gna... Soit. Il est par contre permis de ne pas entrer dans ce trip rétro autojustificatif qui semble tourner un peu à vide.

Mais où ai-je encore fourré mon âme d'enfant ? Ah oui, je me souviens : ici.

Crash-test :

28 novembre 2009

Citizen Vane*

Un mien ami barbichu rentrait récemment d'un séjour dans la capitale du monde, où il avait visité les magnifiques bureaux flambant neuf de la gazette gothique locale, le New York Times, bureaux dont la principale caractéristique, rapportait-il, est d'être essentiellement déserts, vides de journalistes ou peu s'en faut. Et pour cause, la presse nord-américaine est en crise sévère, à cause de la concurrence d'internet, du lectorat qui disparaît à vue d'œil, et des faibles rentabilités qui découragent les investissements pourtant indispensables. Les titres dégraissent les uns après les autres, rappellent les correspondants, limitent leurs parutions à quelques jours par semaine, beaucoup y compris des plus anciens et des plus prestigieux ont déjà mis la clé sous la porte.

Faisant le malin, je fis remarquer au barbichu que la presse française d'information, qui n'est pourtant pas flambarde, connaît l'érosion davantage que l'effondrement, et qu'on en est pas là chez nous, malgré (ou grâce à) un journalisme asservi aux puissances financières et tenu en laisse par le pouvoir. En guise de réponse, le barbichu prédit alors la fin du journalisme et des journalistes. Ha ha ha, m'esclaffai-je, elle est bien bonne celle-là, quel que soit le support, on aura bien toujours besoin d'informations et de journalistes pour les produire !

Fais voir ta lettre de licenciement... Tain, pareil que moi !

A peine avais-je fini de clouer le bec à cet inconscient, que j'ouvrais de retour à la case mon navigateur à la page web d'un fameux quotidien gothique français, pour y découvrir quoi ? La une, c'est à dire tous les principaux titres du journal, exceptionnellement réalisée ce vendredi, sous prétexte d'un vague anniversaire, par les blogueurs maison. C'est à dire pas des journalistes du tout, mais des gens comme vous et moi, dont la neutralité et l'honnêteté peut assez facilement être mise en cause. Non pas que j'ai quoi que ce soit contre les blogueurs et leur avis sur tout, ça serait tout de même assez mal venu, mais de là à leur laisser les clés d'un site d'informations présumées informatives...

Le barbichu avait peut-être raison, si un titre si fameusement gothique a une telle clairvoyance extra-lucide et une si piètre opinion de son propre avenir en tant que media d'information pour scier sciemment la branche où il est du reste si inconfortablement assis. Sic transit gloria mundi.

*Le citoyen vain.

27 novembre 2009

Mon cœur ! Mon amour !

Away We Go de Sam Mendes.

Dans quel Etat j'erre ? Un gentil petit couple de jeunes étasuniens propres sur eux se prend le chou de savoir quel serait le meilleur endroit pour élever son imminente progéniture et parcourt le continent nord-américain à la recherche de la ville idéale, croisant en chemin exemples et contre-exemples de leur vie rêvée.

L'histoire de gens heureux, au cinéma, c'est tout de même moyennement intéressant. Je pourrais en guise de compte-rendu continuer de citer les paroles de la chanson d'Anaïs : ça dégouline d'amour, c'est beau mais c'est insupportable, etc... Et en plus on pourrait critiquer, tiens, d'ailleurs, je vais le faire, comment le gentil couple légèrement déboussolé se construit pour ainsi dire en opposition au monde qui l'entoure, envisageant la cellule familiale comme une sorte de repli, de cocon, de défense contre l'extérieur, une thèse pas exceptionnellement progressiste. Donc sujet à la fois mièvre et contestable, et c'est dommage car malgré tout la mise en scène est plutôt bonne, les interprètes pas ridicules, et quelques situations ou dialogues peuvent même arracher quelques sourires complaisants.

Mais quand même, l'irritation l'emporte quand la bande-son consiste quasi exclusivement de folk mollasson résonnant de deux pauvres sempiternels accords de guitare. C'est plus du cinéma bobo, c'est du cinéma gling-gling.

Crash-test :

26 novembre 2009

Le chat du gros Freddy

Fat Freddy's Cat de Gilbert Shelton.

Cet album indispensable que les fans et les plus obstinés dresseurs de chats attendaient en ronronnant depuis magnifique lurette rassemble enfin la totalité des aventures du gros félin orange à peine moins crétin que son gros hippie adipeux de maître. Fat Freddy n'étant autre que l'un des trois célèbres Fabulous Furry Freak Brothers, trio légendaire sorti d'un paradis artificiel quelque part du côté de San Fancisco, et qui avait déjà eu droit à son intégrale en deux volumes chez Knockabout.


Le chat du gros Freddy ne pense qu'à bouffer, chasse le cafard comme nul autre, chie régulièrement dans les santiags de son maître, lacère soigneusement son matelas à eau. Faut dire que ce personnage du chat a commencé à apparaître au sein même des aventures des Freak Brothers, puis migra d'abord dans les hauts et bas de page, avant d'avoir droit à ses propres gags en une planche, puis carrément ses propres récits complets. On retrouve ainsi certaines pages déjà présentes dans l'intégrale Freak Brothers.

Ça ne suffit pas à gâcher notre plaisir, car avant ce livre, il fallait courir les soldeurs pour trouver les comic books du chat, ou filtrer le web au peigne à airelles pour dégoter l'un des petits recueils déjà parus.


Car Gilbert Shelton est un génie de la bande dessinée, qui sait à peine dessiner, pourrait-on croire parfois. En fait si, mais bien souvent il devait être soit trop stone soit trop feignant pour soigner son trait, ce qui nous vaut quelques planches un peu vite tracées. On s'en fout pas mal, vu que c'est à mourir de rire. En tout cas pour quiconque a déjà fréquenté quelques félins.

Supplément gratuit

Bientôt un long métrage des Fabulous Furry Freak Brothers guest starring Fat Freddy's Cat ?

25 novembre 2009

Il était dans l'Ouest une fois

Panique au village de Stéphane Aubier et Vincent Patar.

Chambre d'enfant mal rangée. Aventures et mésaventures invraisemblablement loufoques d'une poignée de figurines en plastique animées d'une fureur surréalistement belge.

Stéphane Aubier et Vincent Patar avaient créé leurs personnages de western brabançon miniature, Cowboy, Indien et Cheval, pour une mini série de courts métrages déjantés qui avaient déjà eu l'honneur d'une diffusion sur Canal + sous le même titre. Voici le long métrage, qu'il serait bien vain de vouloir résumer tant il est farfelu et imprévisible, et où on retrouve le même trio ahuri, avec également Facteur, Gendarme, les voisins de la ferme Steven et Janine, un pingouin mécanique géant, et un banc de créatures aquatiques à écailles vivant dans un monde parallèle sous-marin (c'est à dire sous la mare). Par miracle de drôlerie, le scénario décousu mais poilant tient la distance, tandis que l'animation à deux francs belges célèbre le pouvoir d'une forme d'arte povera cinétique. Et comme les réalisateurs n'ont pas oublié d'être habiles en plus d'être malins, ils ont aussi chiadé une bande-son particulièrement réussie, élément clé du cinéma d'animation.

Aubier et Patar font surtout la réjouissante démonstration de l'incontestable supériorité de l'inventivité, de la malice, de la débrouillardise, en matière de cinéma, quand tant de productions, et notamment dans le domaine de l'animation, semblent confier scénario et réalisation à des logiciels finissant par produire à la chaîne les mêmes images interchangeables de film en film. Là pas de danger, Panique au village ne ressemble à rien d'autre.

Crash-test :PS : j'ai perdu le ticket.

24 novembre 2009

L'histoire en bande dessinée

The Cartoon History of the Modern World de Larry Gonick.

Les deux cent soixante-dix pages de ce deuxième tome de l'histoire du monde moderne, sous-titré From the Bastille to Baghdad, concluent en réalité une série monumentale en cinq volumes, commencée avec The Cartoon History of the Universe, qui aura embrassé depuis le big bang toute l'histoire de notre planète, sans compter un volume hors série tout entier consacré à l'histoire des Etats-Unis. Vaste projet, qui a occupé l'auteur Larry Gonick pendant trente ans, et dont il se sort avec les honneurs. Car le résultat est à la fois instructif, rigolo, et de la très bonne bande dessinée.

Sur le fond, sa vision historique s'intéresse vraiment à l'ensemble de la planète, avec des chapitres assez conséquents sur les histoires de la Chine, de l'Inde, ou même de l'Afrique, avec une intention affichée d'éviter l'eurocentrisme dont souffrent curieusement même les Etats-Unis. Poussé à l'extrême, cela conduit par exemple Gonick à en faire des tonnes sur la révolution haïtienne, largement oubliée il est vrai par les manuels français, mais qui n'a peut-être pas été comme il le laisse entendre, dans un clin d'œil appuyé au politiquement correct susceptible de complaire à un lectorat noir américain, l'alpha et l'omega de la Révolution et du Consulat en France.

Nonobstant ces petits travers, Gonick a quand même sévèrement potassé, et s'il se permet quelques raccourcis inévitables, si quelques menues erreurs factuelles se sont glissées çà et là (par exemple le Kaiser Guillaume II qui s'enfuit en Suède au lieu des Pays-Bas), le contenu est globalement bien documenté, le tableau d'ensemble est pertinent et efficace, articulant adroitement les époques, les ensembles géographiques, et les mouvements sociaux.

On attend maintenant qu'un éditeur français s'intéresse à cette somme, et se fende d'une traduction et d'une édition un peu plus jolie que les indigentes reliures souples de la VO qui, elles, n'entreront pas dans l'histoire.

Plus d'infos en anglais sur le site officel de Larry Gonick.

23 novembre 2009

Un village allemand

Le ruban blanc de Michael Haneke.

Quelque chose de pourri dans l'empire d'Allemagne. A la veille du premier conflit mondial, des actes de malveillance puis des crimes mettent à mal l'ordre social établi d'un petit village agricole pieusement protestant d'Allemagne orientale, révélant une société qui étouffe dans un carcan moral, n'attendant plus que d'être emportée par la guerre.

Moins percutant, moins suffocant, peut-être, que d'autres films d'Haneke que j'ai vus (Benny's Video et Funny Games), mais plus touffu, plus ambitieux, et toujours déroutant, ce Ruban blanc va remuer plus d'un spectateur avec son évocation à la fois habile et implacable et désolante d'une communauté humaine minée par la répression politique, sociale, religieuse, sexuelle, conduisant, comme c'est curieux, à des rapports humains extrêmement violents, en verbe comme en actes, terreau de déviances criminelles. Cette radiographie de groupe, pénétrant le corps social jusqu'à la moëlle, est absolument glaçante, d'autant plus qu'Haneke construit son récit patiemment, faisant interagir nombre de personnages, laissant son sujet se dévoiler petit à petit au fur et à mesure que les spectateurs identifient les enjeux au sein du microcosme villageois.

Le réalisateur est servi par des interprètes exceptionnels, à commencer par tous les enfants. Et pour que des enfants jouent aussi juste, il faut un très grand réalisateur / directeur d'acteurs. Le choix d'un noir et blanc magnifique s'avère aussi particulièrement intelligent, dans la mesure où il rend plus inhumaine l'humanité présentée, et fait affleurer au premier plan l'affect des personnages, reléguant au second plan l'aspect plus anecdotique de la reconstitution d'une époque au demeurant fort réussie et paradoxalement réaliste.

Au total, on ressort du film avec davantage de questions que de réponses, persuadé d'avoir assisté à un spectacle d'autant plus dérangeant que son propos non conventionnel va infuser durablement. Si le sujet est bien campé dans la période historique précise de l'avant-guerre dans le contexte encore féodal de l'Allemagne orientale, il va de soi que ce miroir déformant est tendu à notre époque, à nos sociétés, et que cette réflexion est éminemment salutaire.

Crash-test :

22 novembre 2009

Apocalypse Tomorrow

2012 de Roland Emmerich.

Fin du monde à grand spectacle. Les Mayas l'avaient prédit, Roland Emmerich l'a fait : notre planète va être submergée par une suite de tremblements de terre et de tsunamis géants, causés par les caprices du soleil. Miraculeusement prévenue à l'avance par un scientifique multicartes (il ne s'agit pas de Claude Allègre), l'humanité espère se sauver en construisant une poignée d'arches (oui oui, comme dans la Bible) pouvant embarquer quelques heureux et fortunés élus, et tintin pour les autres.

On pourrait croire à une réactualisation des séries B des années 50 et analyser comment la peur de l'apocaypse nucléaire a été remplacée par une peur plus brutalement planétariste, avec une sorte de revanche des éléments sur la race humaine. Mais si les effets spéciaux numériques, qui semblent être la seule raison d'être de ce film, parviennent par moments à être effectivement spectaculaires, ils ne sauvent pas un scénario absolument crétin de part en part, et non seulement crétin mais aussi parfaitement incohérent. Epargnons nous la longue liste des détails imbéciles du récit d'où ne surnage, arche ou pas arche, aucun éclair d'intelligence ni aucune touche d'humour drôle, grâce à quoi ce film de deux heures quarante paraît long comme un jour sans pain.

On est très vite pris d'une irrépressible envie de crier aux personnages de faire exactement le contraire de ce qu'ils choisissent de faire tant leurs choix semblent défier la raison. Un peu l'équivalent cinématographique de l'équipe de France de Domenech.

Crash-test :

21 novembre 2009

Alors, heureux ?

Eh ouais les aminches, c'est la putain de crise, à Madrid comme à Saint-Denis, la vie est dure, on va pas cracher sur 100 euros jetés à la gueule par une banque sauvée de la faillite par les contribuables. Bon, c'est sûr, quand on gagne 700 000 euros par mois (à la louche), 100 euros, ça paie pas le plein du Cayenne, mais on ne sait pas de quoi demain sera fait, c'est toujours ça de pris, comme disait la grand-mère de Ray Ventura.



J'adore l'obscénité décomplexée de cette publicité qui joue à fond sur l'antienne si souvent entendue : trop payés ! Et pourtant je ne suis pas de ceux qui trouvent que les footballeurs soient objectivement trop payés. Si on va par là, je trouverais plutôt que Gérard Jugnot est trop payé, que Johnny Hallyday est trop payé, que Bernard Werber est trop payé, qu'Henri Proglio est trop payé. Et encore, ils n'ont pas de compte au Crédit "LCL" Lyonnais.

20 novembre 2009

Train d'enfer

Sin nombre de Cary Fukunaga.

Chemin de croix en chemin de fer. Des candidats honduriens à l'immigration aux Etats-Unis (d'Amérique) sont rejoints pour la traversée du Mexique en train par un gangster local, lui-même poursuivi par l'implacable vengeance des ses anciens camarades de la mara Salvatrucha. Le voyage n'est pas de tout repos et sera même brutalement abrégé pour certains membres de l'expédition.

Aurait-il voulu réaliser un documentaire sur les filières d'émigration centraméricaines, Cary Fukunaga aurait tenu là un sacré sujet et tous les éléments d'un bien bon film. D'autant qu'il a lui-même en guise de repérage effectué plusieurs fois le voyage perché sur les toits des wagons de fret selon l'itinéraire décrit dans le film. Mais curieusement, en optant pour une fiction, il s'est un petit peu tiré une balle dans le pied, affadissant passablement son propos en s'en remettant à des personnages un peu falots. On le sent un peu à la peine pour mettre en évidence les véritables enjeux qui animent le film, et plus encore pour faire surgir un peu d'émotion sur l'écran. Toute la description effectivement quasi documentaire des conditions du voyage est très instructive, mais le scénario parfois un peu cousu de fil blanc peine à captiver.

On préfèrera donc nettement en guise d'introduction à l'Amérique centrale le film de Christian Poveda La vida loca, qui pour le coup nous fait voyager en compartiment tueurs.

Crash-test :

19 novembre 2009

Inglourious Basterds

France 1 - 1 Eire.

Cette fois ça y est, l'équipe de France (de football, paraît-il) a empoché son billet pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, et de quelle belle manière.

Après le match aller emporté sur le score de 1-0, on s'était pris d'un peu d'espoir de trouver quelques minces raisons de douter de notre désaffection pour cette équipe et son sélectionneur. Les Bleus étaient attendus au tournant, on leur avait promis l'enfer dans ce stade de Dublin, et s'il n'avaient pas fait d'étincelles, ils avaient du moins montré un peu de combativité pour repartir avec un but d'avance. A mieux y regarder, on constatait surtout que les Français avaient dû bouffer du trèfle à quatre feuilles, parce qu'ils furent bien chanceux de marquer sur une de leurs rares frappes, contrée, heurtant le poteau, cependant que les Irlandais multipliaient les occasions franches devant le but français, butant seulement sur un Hugo Lloris touché par la grâce.

Dieu soit loué, dès la première mi-temps au Stade de France, on retrouva l'équipe de France qui est chère à notre cœur, celle qui a été modelée patiemment depuis trois ans à force d'atermoiements, de revirements, et de non-choix, l'équipe que l'on reconnaît entre toutes : onze poulets sans tête lâchés dans un pré. Ce style aviaire que le monde entier nous envie offrit rapidement aux Irlandais un bien joli but qui récompensait sinon leur brio du moins leur constance dans l'effort et leur inaltérable détermination. Autant de qualités qui fuirent les Français qui durent en désespoir de cause tricher éhontément pour égaliser lors de la prolongation et crucifier de bien braves adversaires qui n'en avaient pas mérité tant.

Même défait, l'Irlandais n'est jamais vaincu : Éamon de Valera en 1916 perd le match aller contre l'Angleterre.

Dont acte. C'est pas joli joli, mais passons. On attend maintenant impatiemment de voir cette équipe de France faire l'étalage de son impuissance pendant la Coupe du monde et enchaîner d'épuisants matchs nuls contre la Nouvelle-Zélande et le Honduras (pures conjectures en l'attente du tirage au sort de la compétition) qui devraient permettre à nos représentants de briller au moins autant qu'à l'Euro suisse. A moins que Raymond ne connaisse l'adresse du meilleur sangoma du Cap, je ne vois pas l'intérêt faire tout un flan de la qualification pour l'Afrique du Sud si c'est pour s'y comporter comme ce soir et y donner une parodie de football.

Quant à Domenech, inoxydable, il croit avoir, dit-il en interview après-match, huit ou neuf mois pour préparer l'équipe. C'est parfait, on sera au point un mois après la finale prévue le 11 juillet à Johannesbourg. Imparable.