Sin nombre de Cary Fukunaga.
Chemin de croix en chemin de fer. Des candidats honduriens à l'immigration aux Etats-Unis (d'Amérique) sont rejoints pour la traversée du Mexique en train par un gangster local, lui-même poursuivi par l'implacable vengeance des ses anciens camarades de la mara Salvatrucha. Le voyage n'est pas de tout repos et sera même brutalement abrégé pour certains membres de l'expédition.
Aurait-il voulu réaliser un documentaire sur les filières d'émigration centraméricaines, Cary Fukunaga aurait tenu là un sacré sujet et tous les éléments d'un bien bon film. D'autant qu'il a lui-même en guise de repérage effectué plusieurs fois le voyage perché sur les toits des wagons de fret selon l'itinéraire décrit dans le film. Mais curieusement, en optant pour une fiction, il s'est un petit peu tiré une balle dans le pied, affadissant passablement son propos en s'en remettant à des personnages un peu falots. On le sent un peu à la peine pour mettre en évidence les véritables enjeux qui animent le film, et plus encore pour faire surgir un peu d'émotion sur l'écran. Toute la description effectivement quasi documentaire des conditions du voyage est très instructive, mais le scénario parfois un peu cousu de fil blanc peine à captiver.
On préfèrera donc nettement en guise d'introduction à l'Amérique centrale le film de Christian Poveda La vida loca, qui pour le coup nous fait voyager en compartiment tueurs.
Crash-test :
20 novembre 2009
Train d'enfer
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