France 1 - 1 Eire.
Cette fois ça y est, l'équipe de France (de football, paraît-il) a empoché son billet pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, et de quelle belle manière.
Après le match aller emporté sur le score de 1-0, on s'était pris d'un peu d'espoir de trouver quelques minces raisons de douter de notre désaffection pour cette équipe et son sélectionneur. Les Bleus étaient attendus au tournant, on leur avait promis l'enfer dans ce stade de Dublin, et s'il n'avaient pas fait d'étincelles, ils avaient du moins montré un peu de combativité pour repartir avec un but d'avance. A mieux y regarder, on constatait surtout que les Français avaient dû bouffer du trèfle à quatre feuilles, parce qu'ils furent bien chanceux de marquer sur une de leurs rares frappes, contrée, heurtant le poteau, cependant que les Irlandais multipliaient les occasions franches devant le but français, butant seulement sur un Hugo Lloris touché par la grâce.
Dieu soit loué, dès la première mi-temps au Stade de France, on retrouva l'équipe de France qui est chère à notre cœur, celle qui a été modelée patiemment depuis trois ans à force d'atermoiements, de revirements, et de non-choix, l'équipe que l'on reconnaît entre toutes : onze poulets sans tête lâchés dans un pré. Ce style aviaire que le monde entier nous envie offrit rapidement aux Irlandais un bien joli but qui récompensait sinon leur brio du moins leur constance dans l'effort et leur inaltérable détermination. Autant de qualités qui fuirent les Français qui durent en désespoir de cause tricher éhontément pour égaliser lors de la prolongation et crucifier de bien braves adversaires qui n'en avaient pas mérité tant.
Même défait, l'Irlandais n'est jamais vaincu : Éamon de Valera en 1916 perd le match aller contre l'Angleterre.
Dont acte. C'est pas joli joli, mais passons. On attend maintenant impatiemment de voir cette équipe de France faire l'étalage de son impuissance pendant la Coupe du monde et enchaîner d'épuisants matchs nuls contre la Nouvelle-Zélande et le Honduras (pures conjectures en l'attente du tirage au sort de la compétition) qui devraient permettre à nos représentants de briller au moins autant qu'à l'Euro suisse. A moins que Raymond ne connaisse l'adresse du meilleur sangoma du Cap, je ne vois pas l'intérêt faire tout un flan de la qualification pour l'Afrique du Sud si c'est pour s'y comporter comme ce soir et y donner une parodie de football.
Quant à Domenech, inoxydable, il croit avoir, dit-il en interview après-match, huit ou neuf mois pour préparer l'équipe. C'est parfait, on sera au point un mois après la finale prévue le 11 juillet à Johannesbourg. Imparable.
19 novembre 2009
Inglourious Basterds
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9 commentaires:
On comprend mieux pourquoi tu es contre le vidéo-arbitrage.
Ah ça évidemment, le grand bal de l'arbitrage vidéo est ouvert. Ne comptez pas sur moi pour diriger l'orchestre.
C'est comme après chaque nouveau fait-divers horrible : durcissons la loi ! rétablissons la peine de mort ! instaurons l'arbitrage vidéo !
Je commençais à me dire que les Bleus retrouvaient des couleurs et c'est un spectacle cata auquel nous avons eu droit. Je ne suis pas un spécialiste footballistique mais c'était du grand n'importe quoi. Je n'aurais pas voulu être supporter irlandais en tous les cas...
N'importe quoi : je crois que tu résumes bien la situation.
Tu as mal interprété mes propos : je ne suis pas pour plus de loi ni pour le vidéo arbitrage : je pense AU CONTRAIRE qu'il y a trop de caméras sur les terrains et que cela participe certainement au pourrissement du foot en exacerbant les tensions.
Quant à la peine de mort, les supporters du Partizan de Belgrade l'ont déjà instaurée.
Ah ben j'aime mieux ça. Parce que pendant ce temps là les amis de l'arbitrage vidéo ont évidemment pris prétexte du nouvel incident pour relancer un débat qu'on espèrererait clos.
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/11/20/du-football-comme-metaphore.html
Scusez-moi MsieurDame, mais n'y aurait-il pas un moyen pour qu'un blog aussi influent que celui-là lance une fatwa mondialisée contre le chien d'infidèle qui nous sert de sélectionneur?..
Allez, une petite blague pour se détendre:
Que fait Domenech quand il perd?
Il demande la main d'Estelle.
Que fait Domenech quand il veut gagner?
Il demande la main d'Henry.
Courage les gars, en juillet prochain, ce sera fini, d'une manière ou une autre.
Mon candidat (je ne sais pas si quelqu'un d'autre y a déjà pensé) : Paul Le Guen. Il manquerait plus qu'il soit champion du onde avec les Lions indomptables.
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