Panique au village de Stéphane Aubier et Vincent Patar.
Chambre d'enfant mal rangée. Aventures et mésaventures invraisemblablement loufoques d'une poignée de figurines en plastique animées d'une fureur surréalistement belge.
Stéphane Aubier et Vincent Patar avaient créé leurs personnages de western brabançon miniature, Cowboy, Indien et Cheval, pour une mini série de courts métrages déjantés qui avaient déjà eu l'honneur d'une diffusion sur Canal + sous le même titre. Voici le long métrage, qu'il serait bien vain de vouloir résumer tant il est farfelu et imprévisible, et où on retrouve le même trio ahuri, avec également Facteur, Gendarme, les voisins de la ferme Steven et Janine, un pingouin mécanique géant, et un banc de créatures aquatiques à écailles vivant dans un monde parallèle sous-marin (c'est à dire sous la mare). Par miracle de drôlerie, le scénario décousu mais poilant tient la distance, tandis que l'animation à deux francs belges célèbre le pouvoir d'une forme d'arte povera cinétique. Et comme les réalisateurs n'ont pas oublié d'être habiles en plus d'être malins, ils ont aussi chiadé une bande-son particulièrement réussie, élément clé du cinéma d'animation.
Aubier et Patar font surtout la réjouissante démonstration de l'incontestable supériorité de l'inventivité, de la malice, de la débrouillardise, en matière de cinéma, quand tant de productions, et notamment dans le domaine de l'animation, semblent confier scénario et réalisation à des logiciels finissant par produire à la chaîne les mêmes images interchangeables de film en film. Là pas de danger, Panique au village ne ressemble à rien d'autre.
Crash-test :PS : j'ai perdu le ticket.
25 novembre 2009
Il était dans l'Ouest une fois
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2 commentaires:
perdu le ticket? on dit ça , on dit ça... décidément , le film d'animation , c'est ton truc. Et toujours pas le mien.
Une bien bonne surprise en l'occurrence.
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