Certains s'échinent dès leur plus jeune âge dans des émissions de télé-crochet en espérant voir leur talent parfois bien ténu recevoir l'éphémère onction électronique des masses, d'autres se pointent, branchent le micro, et se vident les tripes aussi ingénument qu'une gamine de la Belle Province enduit ses pancakes de sirop d'érable.
La québécoise Nikki Yanofsky fait partie de cette deuxième énervante catégorie, qui à seize ans à peine fait l'étalage de capacités vocales hors du commun doublées d'une qualité d'interprétation qu'on imagine découler d'une personnalité bien trempée. Elle vient de sortir un nouvel album, portant son simple prénom, de standards du jazz en tout point décoiffant, après un premier il y a deux ans en hommage à, excusez l'immodestie, Ella Fitzgerald.
Rarement enfant prodige aura été aussi convaincant depuis Judy Garland (dont Nikki Yanofsky reprend comme par hasard Over the Rainbow sur son nouvel album). Je vous la laisse écouter, elle avait treize ans.
Et si elle veut, elle scatte. Notez comment les Montréalois préfèrent braver les intempéries et les éléments déchaînés pour venir l'écouter plutôt que de rester bien au sec chez eux à se goberger de sirop d'érable.
Ouf.
Permettez moi de me relever, j'étais tombé par terre.
28 novembre 2010
Sirop durable
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2 commentaires:
Et moi ? Tu m'as déjà oublibli oublié ?
Effectivement.
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