Un petit mot encore sur la localité wallonne qui abrite le musée Hergé, Louvain-la-Neuve, car elle n'est pas banale.
La ville, si l'on peut l'appeler ainsi, est née de la scission de l'université catholique de Louvain en 1968, quand les francophones se sont fait expulser par les flamingants. Il ont alors construit leur propre université quarante kilomètres plus au sud, au delà de la frontière linguistique, créant donc Louvain-la-Neuve sur la commune d'Ottignies.
Magnifique exemple belgicain d'architecture sur dalle, la ville qui n'est en réalité qu'un gros campus, est une espèce de mini-Villeneuve d'Ascq concentrée (ça n'est pas un compliment), utopie urbanistique prétentieuse, déroutante, et démodée à peine le béton avait-il dû sécher.
La ville s'autoproclame piétonnière, mais est saturée sur ses abords de parkings réservés aux riverains. L'automobiliste visiteur tentant l'approche, rendu fou par la célèbre aversion belge pour les panneaux indicateurs, redoublant d'insanité en se rendant finalement compte que l'acronyme LLN renvoie en fait à Louvain-la-Neuve (mais ça économise de la tôle et de la peinture), finit par manger son permis de conduire en passant et repassant trois fois sous le musée Hergé, parfaitement visible en surplomb, sans pouvoir se garer ni même s'arrêter. Il faut se résoudre à abandonner son véhicule au petit bonheur la chance où on peut, puis constater, quand on veut repartir de ce paradis pour piétons, que le réseau routier entourant ce jeu de Lego® constitue une bien agréable nasse de sens uniques et d'impasses...
On se réconcilie heureusement avec l'automobile en retrouvant vingt kilomètres plus à l'ouest les réconfortants bouchons du ring de Bruxelles.
6 avril 2012
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