Sumo de Sharon Maymon et Eraz Tadmor.
Plus c'est gros, plus ça passe. Quatre amis trentenaires d'une banlieue déprimée de Tel Aviv, tous en sévère surcharge pondérale, quittent leur club de soutien diététique pour s'assumer obèses en devenant lutteurs de sumo sous la houlette d'un restaurateur japonais. Chemin faisant, ils vont révéler la vraie personnalité qui se cachait sous leur graisse, et mettre un semblant d'ordre dans leurs vies.
On sent bien que la criante économie de moyens avec laquelle cette comédie a été tournée ne devait pas être entièrement volontaire, mais les réalisateurs font oublier leur indigence en faisant vertu de cette simplicité, confinant parfois en une rafraîchissante naïveté. Le scénario est bien un peu prévisible, la romance entre le gros et la grosse est bien un peu convenue, mais les auteurs débordent à l'évidence d'empathie, voire de tendresse, pour leur personnages, et compensent avec une bonne dose de sincérité ce qui peut manquer en originalité. Le couple infernal que composent le héros principal et sa mère (juive) abusive, et pas particulièrement mince non plus, est cent pour cent cacher au niveau du vécu. Le ton très ironique, le comique de situation bien maîtrisé, quelques bonnes idées de mise en scène, et des dialogues incisifs finissent par faire pencher la balance du côté de la réussite.
L'un des mérites du film est d'avoir osé confier les rôles principaux à quatre gros et une grosse, de vrais poids lourds assez loin des canons habituels de la beauté cinématographique, sans que ça tourne au freak show. Pari tenu, en gros.
Crash-test :*Le gros Full Monty
2 février 2010
The Fat Full Monty*
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2 commentaires:
Beau billet, bien enrobé.
Bas de poitrine, tout au plus.
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