Sans laisser de traces de Grégoire Vigneron.
Crime et châtiment. Un jeune cadre dynamique en passe d'accéder aux plus hautes fonctions dans sa société croise le chemin d'un ancien copain de collège, qui de fil en aiguille va mener leurs deux vies au bord de l'abîme. Voyant son destin lui échapper totalement, notre héros va devoir s'en remettre à sa bonne étoile.
Alors l'idée est bonne, hein, le scénario recèle plein de possibilités, mais on a un peu l'impression qu'en ne sachant pas toujours sur quel pied danser, le réalisateur gâche un peu la pépite qu'il avait entre les mains. Ce qui était intéressant, c'était cet homme habitué au succès, avec un plan de carrière tout tracé et qui, par l'irruption d'un indésirable intrus, perd la maîtrise de sa vie. Ce qui était passionnant, c'était cet ami d'enfance à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, et qui s'avère aussi incontrôlable que dangereux. Mais Vigneron, un scénariste qui réalise son premier film, passe un peu à côté, échouant à créer une atmosphère vraiment trouble, bâclant certaines scènes, forçant quelques situations, se rattrapant plus loin par une bonne idée de montage ou de mise en scène, puis rechutant ici ou là dans des dialogues approximatifs. Dans le rôle de l'intrus, François-Xavier Demaison manque un peu de démesure, ne justifiant pas vraiment l'emprise que son personnage exerce sur celui du malheureux cadre de moins en moins dynamique, campé tant bien que mal par Benoît Magimel.
Ça se laisse regarder à condition de prêter davantage d'attention au propos pas si futile, et un peu moins à la mise en forme hésitante. Pas dit que ce film laissera une trace indélébile.
Crash-test :
8 avril 2010
Copains d'avant
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