Un événement sportif de la plus haute importance qui s'est déroulé samedi dernier 6 mars est passé quasiment inaperçu. Ce jour là, l'International Board, organisme qui gouverne les lois du jeu de football, tenait son assemblée générale annuelle, et examinait une fois encore la possibilité d'introduire la vidéo dans le corpus arbitral pour juger en l'espèce si un ballon avait oui ou non franchi une ligne de but. Avis unanime des membres de cette suprême instance (où la FIFA est représentée à parité avec les quatre fédérations britanniques) : ça va pas, la tête ?!
Les vrais amateurs respirent donc, car comme le savent nos fidèles lecteurs, notre rédaction tient l'arrivée de l'arbitrage vidéo pour le début de la fin de notre civilisation telle que nous la connaissons. Et rendons grâce pour leur fortitude aux instances dirigeantes mondiales du football, qui préservent ainsi la glorieuse incertitude du sport qui nous a permis, par exemple, de renvoyer d'une main ferme les Irlandais dans leurs champs de trèfles infestés de moutons.
Non, Jean-Mimi, je crois que le ballon n'a pas encore franchi la ligne !
A la réflexion, et en fait de fortitude, on se demande si la décision, dont il y a au demeurant tout lieu de se réjouir, n'est pas inspirée moins par un positionnement philosophique, dont on n'a pas observé jusqu'ici que ce fût le point fort de la FIFA, que par un calcul éminemment politique. Le président de la FIFA Joseph Blatter, qui n'a rien d'un poète maudit, a je crois compris cette chose essentielle, à savoir qu'une fois le loup introduit dans dans la bergerie, ce n'est plus les moutons qui y feront la loi. Autrement dit, si la vidéo arrive sur les terrains, avec toutes les difficultés techniques que cela pose, le maître du jeu ne sera plus l'arbitre, mais le réalisateur de télévision, le football ne sera plus gouverné par la fédération internationale et ses affiliés mais par les chaînes de télévision, qui pourront à leur guise infléchir le résultat des matches, et à moyen terme influer sur les règles pour mieux les adapter à leur goût. Ce débat qu'on croit existentiel, autour de l'arbitrage vidéo, se résume un peu à un combat pour les clés du coffre-fort.
On voit par là, à supposer que le raisonnement ait un quelconque fondement, qu'à moins que Blatter ne devienne aussi PDG de TF1, Canal +, ou BSkyB, le foot devrait être encore à l'abri pour quelque temps.
11 mars 2010
Pleine lucarne
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
9 commentaires:
Pourtant l'arbitre est plus respecté au rugby qu'au foot... Il faudra que tu m'expliques pourquoi.
Et il n'y a pas qu'au rugby, mais aussi au hand, au basket, etc... que l'arbitre est souverain. Le laisser aller dans le foot est un peu difficile à axpliquer, mais ça tient à la nature autant qu'à la culture du jeu. Il faudrait une bonne dose de courage aujourd'hui pour faire admettre aux joueurs que ça ne se fait pas d'arbitrer soi-même ("à nous la touche !") ou de menacer carrément les arbitres. Au rythme actuel, ce serait la valse des cartons, et pas un match n'irait au bout des 90 minutes avec 14 joueurs au moins.
Je crois surtout que ça te plaît que ce soit un sport de râleurs faux culs et vicieux...
Meuh pfouh, n'importe quoi !
1- moi j'aime bien les poètes maudtis, ma foi.
2- Et quitte à arbitrer le match , je ne trouve pas la redoutable remarque de LI - An totalement perfide , cher amateur de fussballspielt.
3- Rien sur lyon - Madrid?
Qui ça ? - Madrid...
quid? moi y en a pas comprendre.
Je vais pas non plus tenir le blog de l'Olympique lyonnais. Faut pas pousser mémé du haut de la tribune Jean Snella.
non , ce ne serait peut être pas nécessaire , effectivement. fais nous plutôt des petits dessins.
Enregistrer un commentaire