31 juillet 2012

Loach Lomond

La part des anges de Ken Loach.

Single malt cousu de fil d'Ecosse blanc. A Glasgow, quatre jeunes délinquants de vingt ans d'âge, habilement dissimulés sous des kilts, cherchent la rédemption dans une arnaque au whisky de collection. Le crime paie tellement qu'il paie aussi la tournée.

Ken Loach, qui a fait de la veine sociale la marque de fabrique de son cinéma, cède à la facilité avec cette petite fable aussi courte que le tartan coupé au dessus du genou. Il s'agit, par ce clin d'œil à la culture alcoolique des Highlands, de rendre justice à d'infortunés prolétaires écrasés par la fatalité, en grugeant quelque millionnaire anonyme qui ne s'en apercevra seulement pas. Malheureusement, si l'arnaque est astucieuse, le scénario l'est beaucoup moins, qui fait se succéder scènes inutiles et développements invraisemblables, jusqu'à un happy end convenu et prévisible.

Loach est sauvé par son sens de la mise en scène, ses personnages bien dessinés, et ses interprètes inconnus, mais il se leste malheureusement de plomb à ne pas vouloir affranchir son cinéma de sa mission sociale pour se consacrer sérieusement à la pure comédie où il excellerait. Il n'a pas découvert la légèreté dans les vapeurs de whisky.

Crash-test :

 

2 commentaires:

Li-An a dit…

Ça me conforte sur mon impasse: la bande annonce m'a juste fait soupirer. "Encore une comédie sociale british ? Oh non."

Hobopok a dit…

Et dire que le film était à Cannes sur le seul nom de Loach, ex-palme d'or...