Flight de Robert Zemeckis.
Une belle descente. Un pilote d'avion chevronné sauve son appareil et la quasi totalité de ses passagers en évitant une catastrophe inévitable par une manœuvre pour le moins audacieuse. Problème : il était ivre. Et alors, où est le problème ?
Il faut faire attention au double sens du titre, tellement intraduisible qu'il n'a pas été traduit (flight en anglais désigne aussi bien un vol aérien que la fuite d'un fuyard), pour comprendre qu'on n'a pas affaire à un énième film catastrophe mais à un drame sur les méfaits de l'alcoolisme. Le cœur du récit est en effet consacré à la difficile prise de conscience d'un homme en plein déni, et au choix douloureux qu'il est amené à faire pour se débarrasser de la bouteille avant qu'elle n'ait raison de lui. Et ça n'est pas facile, comme le savent tous ceux qui suivent le même chemin.
Zemeckis, qui décidément aime les accidents d'avion depuis Seul au monde, parvient à naviguer à vue à travers les écueils d'un scénario balisé comme une piste d'atterrissage, sans toutefois éviter les longueurs, ni une chute moralisante à souhait, avec, évidemment, expiation publique. Une approche qui fait de la rédemption personnelle un chemin de croix aux accents quasi religieux. Prenez et buvez-en tous.
Crash-test :
16 février 2013
Boisson pilote
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