Duplicity de Tony Gilroy.
Course à l'échalote. Une ancienne agente de la CIA s'associe à un ancien agent du MI6 pour monter une combine tarabiscotée et lucrative au cœur d'une impitoyable rivalité industrielle. Coup de bol incroyable, le sémillant Clive Owen et la séduisante Julia Roberts tombent amoureux.
Hitchcock appelait ça un MacGuffin : un teuteu, n'importe quoi, un secret, un microfilm, ou ici une formule chimique, qui n'a au fond aucune importance, mais que les personnages poursuivent tout au long du film, et qui ne sert en fait que de ressort à l'histoire. Les deux agents se sont donc fait recruter et infiltrer dans les services de sécurité de deux géants de la cosmétique concurrents, et vont chercher à détourner à leur profit personnel un hypothétique secret commercial, qui tient, bien pratique, au recto d'une feuille A4.
Mais Gilroy, qui avait pourtant signé l'excellent Michael Clayton, hésite un peu sur le ton à adopter. On est proche de la comédie quand il détaille les dessous retors de l'espionnage industriel qui n'a rien à envier à son équivalent diplomatique. On verse dans la romance un peu fade pour le dialogue amoureux entre deux agents gagnés par de tendres sentiments, mais incapables d'abandonner la méfiance qui est leur principale qualité professionnelle, ce qui aurait constitué en soi une bonne base de comique. Et si le début du film offre une scène assez rigolote d'empoignade entre les deux PDG, par la suite on doit se contenter de bêtes champs/contrechamps et de quelques split-screens (écrans divisés en plusieurs images) en guise d'idées de mise en scène.
On ne peut pas dire non plus que la fin soit follement ni originale ni franchement imprévisible, mais la grâce des interprètes sauve un peu l'intérêt de ce malhonnête divertissement.
Crash-test :
3 avril 2009
L'espionne qui m'aimait
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3 commentaires:
ok. encore un film à voir à la tv , quand la crise nous aura ruinés ,et qu'on ne pourra plus aller au ciné.
On pourra toujours faire ses films à la maison...
Vu aussi (il n'y a pas grand chose d'excitant à se mettre sous la dent par chez moi). Malheureusement, une fois qu'on a vu venir la chute, le film perd beaucoup de son intérêt mais je ne me suis pas ennuyé.
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