Pim Pam Poum, en VO les Katzenjammer Kids, était cette bande dessinée créée à New York à la toute du fin du XIXème siècle par un immigré allemand, Rudolph Dirks, et qui, en racontant les aventures de trois affreux garnements, nés à Ellis Island ou quasi, confrontait une certaine verve européenne à la culture étasunienne en cours de constitution. En deux mots comme en mille : cette BD célébrait l'intégration, pas un vain mot en ces temps en ces lieux.
Aussi on a du mal à comprendre l'incompréhension et les récriminations et les lamentations qui accompagnent le dernier fait divers en provenance des Etats-Unis d'Amérique : un immigré tout récent s'est enfermé dans un centre d'accueil pour étrangers dans l'état de New York et y a fusillé treize malheureux pour l'accompagner dans la mort qu'il s'est finalement donnée. Les médias s'émeuvent, les étasuniens se perdent en prières, l'opinion internationale est consternée.
Il faudrait pourtant se réjouir de ce succès éclatant d'une politique d'intégration enfin efficace, au delà de toute espérance, avec l'assimilation par les sujets les plus improbables, jusqu'à cet immigré qu'on dit d'origine vietnamienne, d'un des fondements de la culture locale : la tuerie de masse par arme à feu, et pim ! et pam ! et poum ! n'est elle pas aussi américaine que la tarte aux pommes ?
5 avril 2009
Pim ! Pam ! Poum !
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2 commentaires:
Toi tu ne lis pas tous les blogs: il parait que cette histoire de tarte aux pommes sur les fenêtres a été inventé dans Pim Pam Poum.
"Les blogs" ? Tu veux dire le tien ? En tout cas j'aurai donc mis dans le mille.
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