The Limits of Control de Jim Jarmusch.
Film d'inaction sans queue ni tête. De mystérieux commanditaires envoient un mystérieux tueur taciturne faire un tour d'Espagne. Rencontrant de mystérieux contacts selon de mystérieux rituels, le tueur se rapproche finalement de sa mystérieuse cible avant de s'éclipser mystérieusement. A première vue, on ne peut pas dire que tout ça rime à grand chose.
Jim Jarmusch, qui se prend tout d'un coup pour David Lynch, titre ésotérique en prime, nous mène sacrément en bateau. Une embarcation tout sauf légère que d'aucuns n'hésiteront pas à assimiler à une galère. Comme à la vision d'une déroutante lyncherie, on se demande un peu si on a affaire à un brillant exercice de style ou si le réalisateur ne se fout pas un tout petit peu de notre gueule. Bien difficile en l'occurrence de trancher.
Il est possible aussi de se laisser bercer par cette ineptie certes un peu prétentieuse, mais qui à la réflexion joue avec intelligence et même assez drôlement des codes du cinéma, et distille une impression diffusément poétique, voire carrément onirique, comme un rêve qui se répète inlassablement au prix de légères variations, invitant pour de fugaces apparitions à l'écran une brochette de comédiens sympathiques. La présence finale quoique brève de Bill Murray, immortel héros d'Un jour sans fin, pourrait accréditer la thèse hasardeuse du rêve éveillé. Pour ceux qui ne se seront pas endormis avant.
Crash-test :
2 janvier 2010
Un bateau en Espagne
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5 commentaires:
Moi même j'hésitais, ça ne va pas m'aider.
Avant d'y aller tu prends deux expressos. Dans deux tasses.
Si badjack n'y voit pas d'oposition , je n'irai pas non plus.
Bonne année Badjack.
Ouais c'est ça, bonne année Badjack.
Bonne année aussi (bien que je me demande ce que je fais là...)N'ayant pas vu le Jarmush, je m'abstiens d'en parler...
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