Crime d'amour d'Alain Corneau.
Crime farpait. Séduite, malmenée, puis humiliée par sa patronne, une jeune cadre pas très dynamique mais très ambitieuse entreprend de se venger, échafaudant un stratagème machiavélique pour dissimuler son forfait et s'en tirer à bon compte. Le crime paie donc.
Alain Corneau semble avoir pris un retour express pour les années 70, filmant cette histoire assez convenue avec un hiératisme confinant à la neutralité, pas aidé, il faut bien le dire, par des dialogues parfois assez cucul. On peut tousser aussi devant la description de la procédure pénale, l'incurie bien commode des policiers, l'invraisemblable passivité de l'avocat, autant de détails étonnants chez un réalisateur qui s'est illustré dans le polar.
Après une première partie exposant par le menu les raisons de l'implacable rivalité entre les deux femmes, on tombe dans une sorte de Columbo inversé : le crime et le criminel sont connus du spectateur, reste à détailler, non pas comment le policier va coincer le criminel, mais au contraire quels trésors d'ingéniosité alambiquée le criminel va déployer pour s'en sortir.
Côté interprètes, Ludivine Sagnier déploie des trésors d'ingéniosité pour paraître inexpressive, tandis que Kristin Scott-Thomas parvient comme toujours à tirer son épingle du jeu, dans ce film qu'il faut pourtant bien se résoudre à ranger au rayon cinéma de papa.
Crash-test :
22 août 2010
La vengeance d'une blonde
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3 commentaires:
Et voilà qu'il est mort. Pas de bol, sur un dernier pas très bon film...
J'espère que c'est pas de ma faute. C'est d'autant plus dommage que pour les quelques interviews que j'avais lues ou vues, le bonhomme paraissait éminemment sympathique, et qu'il laisse derrière lui quelques très bon film, et un chef d'œuvre, Série noire, que France 3 a eu le bon goût de rediffuser en hommage.
Et tandis qu'au coin de l'âtre je gardais un oeil sur mon téléviseur neigeux, je me disais putain quel bon film ! quel interprète génial ! quels décors ! quels dialogues ahurissants ! Bingo ! Les dialogues sont de Georges Perec.
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