Rio Sex Comedy de Jonathan Nossiter.
Tourisme sexuel. Expatriés à Rio, une chirurgienne esthétique anglaise, la meilleure du monde car elle n'opère jamais personne, un ambassadeur étasunien en cavale, une tribu indienne amazonienne téléphage, et un couple de Français, font l'expérience de certaines réalités du Brésil, où l'énergie sexuelle semble être le principal moteur de la société. Les Cariocas ne pensent qu'à ça, ce qui n'a pas l'air de fortement défriser les touristes.
Le réalisateur Jonathan Nossiter restera pour toujours comme l'auteur de Mondovino, le fameux documentaire sur le vin, l'un des films les plus intelligents que j'aie jamais vus, raison suffisante pour s'intéresser à sa nouvelle fiction. Nossiter, américain polyglotte éduqué en Europe, avance en terrain connu, puisqu'il réside lui-même à Rio. Il tire ainsi le portrait de sa ville, avec un scénario à personnages et entrées multiples, qui lui permet d'aborder des questions graves de façon légère. Mais malgré sa mise en scène très libre et enjouée, flirtant sans cesse avec le documentaire, sa façon ironique de briser les clichés pour mieux en jouer n'est pas exempte d'un certain narcissisme cinématographique où l'auteur se regarde filmer avec satisfaction et semble oublier un peu en cours de route aussi bien son propos que ses spectateurs.
Carte postale ou anti-carte postale, le film de Nossiter est aussi rafraîchissant qu'un coco frio sur la plage de Copacabana, et aussi vite digéré.
Crash-test :
13 mars 2011
La cité merveilleuse
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