Avec la fin de l'omerta que notre rédaction s'était volontairement imposée au sujet de notre regrettable président sorti, dont la prévisible omni-absence nous reposera enfin de cinq ans d'omni-présence, l'heure est venue de décrypter la belle affiche que le candidat sortant avait imaginée pour son ultime campagne.
Dieu sait qu'elle aura été détournée, y compris ici dans nos propres colonnes, non d'ailleurs sans un certain à-propos, et elle a déjà pris valeur d'icône, mais on peut se pencher un peu dessus pour y lire en filigrane un sorte d'acte manqué soulignant la vacuité du discours et l'intégration anticipée d'une défaite annoncée. Pour dire la chose plus simplement : une affiche de loser.
8 mai 2012
L'océan mou du genou
Commençons par le slogan, dont l'inspiration assez incertaine pouvait déjà laisser présager un assez funeste destin : c'était celui de Giscard en 1981.
Continuons par le choix de police de caractères, en contradiction flagrante avec le slogan qu'elle véhicule : une typographie dont la maigreur évoque tout sauf la force, et fait plutôt penser à l'une de ces réclames pour des cosmétiques qui peuplent la quasi totalité des pages des magazines féminins. Pas franchement viril. A moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'un subliminal clin d'œil à Liliane Bettencourt. A mieux regarder les traits un peu tirés du candidat, on se demande s'il ne lui faudrait pas d'ailleurs une petite crème de jour.
Continuons par le choix de police de caractères, en contradiction flagrante avec le slogan qu'elle véhicule : une typographie dont la maigreur évoque tout sauf la force, et fait plutôt penser à l'une de ces réclames pour des cosmétiques qui peuplent la quasi totalité des pages des magazines féminins. Pas franchement viril. A moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'un subliminal clin d'œil à Liliane Bettencourt. A mieux regarder les traits un peu tirés du candidat, on se demande s'il ne lui faudrait pas d'ailleurs une petite crème de jour.
Reste le paysage. On sent bien l'envie de réitérer le coup de la force tranquille, déjà évidente dans l'affiche de 2007. Mais on ne s'improvise pas mitterrandien, et n'est pas Gérard Colé qui veut.
Car en fait de France, qu'aperçoit-on en arrière-plan ? L'horizon d'un océan à perte de vue... Renseignement pris, il s'agit même d'un cliché d'agence pris en Méditerranée au large d'une île grecque. Nous n'aurons pas le mauvais esprit de souligner comment le candidat nous aura rebattu les oreilles en essayant de nous effrayer avec le contre-exemple grec, avant-goût de ce qui nous pendrait au nez en cas de mauvais choix. Après tout, rien ne ressemble plus à une photo de la mer qu'une autre photo de la mer, à tout endroit du globe. Le problème est ailleurs : ce néant aquatique est-il donc censé symboliser la France ? Le pays est-il déjà à ce point ruiné qu'il a dû déposer chez ma Tante l'intégralité de ses plaines, de ses collines et de ses montagnes, de ses villes et de ses villages, de ses rivières et ses forêts ? La France a-t-elle déjà été engloutie par un tsunami ?
Coup de chapeau à l'équipe qui a pondu ce chef d'œuvre de contresens, de non-sens, et de non-dit, et au candidat qui l'a validé, travaillé à l'évidence par davantage de doute qu'il ne l'admettait officiellement. Cette affiche ne transmet aux putatifs électeurs nul autre message que le suivant : un océan de faiblesse.
Car en fait de France, qu'aperçoit-on en arrière-plan ? L'horizon d'un océan à perte de vue... Renseignement pris, il s'agit même d'un cliché d'agence pris en Méditerranée au large d'une île grecque. Nous n'aurons pas le mauvais esprit de souligner comment le candidat nous aura rebattu les oreilles en essayant de nous effrayer avec le contre-exemple grec, avant-goût de ce qui nous pendrait au nez en cas de mauvais choix. Après tout, rien ne ressemble plus à une photo de la mer qu'une autre photo de la mer, à tout endroit du globe. Le problème est ailleurs : ce néant aquatique est-il donc censé symboliser la France ? Le pays est-il déjà à ce point ruiné qu'il a dû déposer chez ma Tante l'intégralité de ses plaines, de ses collines et de ses montagnes, de ses villes et de ses villages, de ses rivières et ses forêts ? La France a-t-elle déjà été engloutie par un tsunami ?
Coup de chapeau à l'équipe qui a pondu ce chef d'œuvre de contresens, de non-sens, et de non-dit, et au candidat qui l'a validé, travaillé à l'évidence par davantage de doute qu'il ne l'admettait officiellement. Cette affiche ne transmet aux putatifs électeurs nul autre message que le suivant : un océan de faiblesse.
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9 commentaires:
Bye bye baigneur !
Tant qu'à faire, un bon vieux lettrage gothique aurait été nettement plus approprié.
N'est pas gothique qui veut. C'est réservé aux meilleures gazettes.
Dites donc, il ne fut pas un temps où la devise de ce journal était "le seul blog où l'on ne parle pas de qui vous savez" ou quelque chose dans ce goût là ? C'est quand même pas maintenant que ça va commencer ! Si on pouvait au moins nous épargner la soirée diapo des acteurs du quinquennat ça serait toujours ça de gagné... Et d'ailleurs où elle est passée cette fameuse devise, mh ?
Un lecteur souffrant de conjonctivite aigüe.
Avant tout remaniement de la part de la rédaction, euh... je pourrais pas faire partie du diaporama ? Merci c'est cool, j'oublierai pas. LOL et la bise.
Notre ancienne devise étant caduque, la rédaction a décidé d'un commun accord de s'en passer à compter de dorénavant.
Salut,
je cherche un emploi de vigile ou de videur mais pas tout de suite tout de suite, ch'uis encore trop ému, là.
DD.
OK, on a compris, tu peux changer de sujet maintenant, on est en Hollande pendant 5 ans, faut en profiter avant le IVème Reich.
On porte l’azur sur nos épaules comme une seconde peau. Et nos cœurs sont oranges comme au couchant sous les flots. Cela veut dire que malgré ce qui nous sépare, on est tous égaux. Les couleurs sont celles de nos valeurs et de nos idéaux.
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