Thérèse Desqueyroux de Claude Miller.
Pins perdus. Mal mariée par intérêt pour des hectares de forêt de pins, une provinciale qui crève de médiocrité et d'ennui s'avise soudain d'empoisonner son mari, rate, et expie en souffrant le pire de ce qu'elle voulait éviter.
Nouvelle adaptation d'un roman de François Mauriac, auquel l'auteur de ces lignes s'abstiendra de faire référence, faute de l'avoir seulement ouvert, ce film veut nous faire plonger au cœur des mesquineries cruelles et implacables de la bourgeoisie de province, à l'époque où les filles étaient asservies à des convenances familiales cachant mal la cupidité sous-jacente. Mais la réalisation, l'ultime, avant son trépas, de Claude Miller, est tellement lente, allusive, par petites touches subtiles, sous-entendus et non-dits, qu'elle finit par échouer à mettre en évidence la violence des sentiments et des situations, à faire sentir le feu intérieur qui consume une femme, sans parler de ses hectares de pins, et la conduit au bord de la folie.
Si l'on comprend bien l'intérêt du sujet, qui vise à dénoncer cette hypocrisie bourgeoise qui se préoccupe tant des apparences, en en dénonçant le caractère foncièrement schizophrénique, on peine à accompagner Miller et ses remarquables interprètes (Audrey Tautou épatante) sans étouffer un bâillement.
Crash-test :
11 décembre 2012
Arsenic et vieilles familles
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