Omar de Hany Abu-Assad.
Mariage des traîtres. Un jeune Palestinien amoureux fait le mur (de séparation entre Israël et la Cisjordanie) pour aller conter fleurette à sa chérie, s'essaie à la résistance armée contre l'occupation israélienne, se fait choper par on sait pas bien qui, doit trahir ses amis d'enfance avant de découvrir que tout le monde trahit tout le monde, y compris son meilleur ami qui épouse sa chérie. L'apprenti-résistant finit coincé entre le marteau et l'enclume, entre le chien et le percuteur.
Beaucoup de zones d'ombre dans cette intrigue embrouillée, qui laissent au final le spectateur sur sa faim, tout en dissimulant ce qu'est au fond le propos, l'intention du réalisateur. Bien malin qui pourrait discerner exactement quel est le sujet du film, ce qu'il essaie de dire. Abu-Assad nous balade à travers les paysages exotiques d'une Palestine en état de guerre dont on a peu coutume de recevoir des images de fiction, fait preuve d'une certaine habileté technique notamment dans les scènes de poursuite à travers les ruelles, mais n'arrive pas à rendre vraiment intéressants les états d'âme de son héros, ni le sort tragique qui lui est promis. Un peu comme s'il avait été lui-même coincé entre l'obligation de traiter la question israélo-palestinienne et l'envie de la dépasser pour traiter de thèmes plus personnels.
À la vue du résultat pour le moins mitigé de l'entreprise, on en déduit que les Palestiniens, condamnés géopolitiquement, le sont aussi artistiquement, prisonniers du conflit qui les étouffe.
Crash-test :
29 octobre 2013
Omar m'a tuer
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