7 juin 2009

Encore l'aviateur de la porte d'Auteuil

Roland Garros, pour ne pas le nommer. J'ai encore perdu trop de temps devant mon poste, à me faire écorcher les yeux et les oreilles.

Money-time : expression amphigourique inventée à soi tout seul et de toutes pièces par George Eddy le commentateur étasunien du basket sur Canal, et reprise à l'envi par des armées de crétins de journalistes sportifs, persuadés qu'il s'agit d'une expression consacrée au signifiant assez lourd pour clouer les bec aux béotiens, désignant, pour ce que j'ai pu en comprendre, les instants décisifs d'une fin de rencontre. Son emploi est particulièrement mal venu dans le cas du tennis, vu que la durée d'un match n'a strictement aucune influence sur son dénouement, les joueurs ne bataillant jamais contre la montre.

L'amour du risque : ça aussi, les crétins de journalistes sportifs en raffolent. Comme si les sportifs, et en ce cas de figure les tennismen, mettaient perpétuellement leur vie en danger. Le pire c'est quand ces "prises de risque" concernent des attaquants en passe de marquer un point décisif. Ben non, le joueur qui tente un coup impossible pour remporter un set ne risque à proprement parler pas grand chose, si ce n'est de revenir à l'égalité. Celui qui risque quelque chose, c'est le joueur sur la défensive qui se fait réchauffer un cabillaud à l'ananas à trois balles de set contre lui. Là d'accord, à la rigueur.

Balle faute : je ne sais pas si vous avez remarqué ces ravissantes petites animations 3D qui viennent illustrer les points flirtant litigieusement avec les limites du court. Je ne doute pas que le résultat qu'on nous montre soit le produit d'une savante mise en équation graphique de capteurs d'une rigueur toute scientifique. Mais je remarque simplement qu'on nous invite à prendre pour argent comptant ces images totalement fabriquées, autrement dit qu'on nous impose de faire confiance à une machine à la seule raison que c'est une machine, sous-entendu infaillible, contrairement à l'œil humain. C'est d'une stupidité abyssale. Je dois être le seul à imaginer possible qu'on puisse nous servir simplement une animation puisée parmi quelques cas de figure déjà en stock, selon le bon vouloir des arbitres ou du réalisateur du jour. Enfin, tant que Gasquet n'est pas juge de lignes...

2 commentaires:

badjack a dit…

Avec Gasquet le problème est différent: sitôt tracées, les lignes disparaissent... Sa tardive contre-attaque dans l'affaire de la soirée de Miami est à mourir de rire. Virenque a trouvé son maître!

l'inegalable vivie a dit…

Mais non tu n'es pas seul , et même très en forme. enfin , ton amour du sport est encore intact , non?
T'aurais pas du faire journaliste sportif , par hasard ? tu as au Nelson, en plus...