Les beaux gosses de Riad Sattouf.
Le manuel des puceaux. Comment se taper des meufs quand on est un ado en pleine éruption hormonale et plus boutonneux qu'une mercerie ? Criants de vérité avec leurs trognes absolument pas possibles, les personnages de Riad Sattouf semblent surgis comme sous son crayon tout droit des pages de ses bandes dessinées, c'est à dire particulièrement gratinés aux petits oignons. Tout le budget effets spéciaux est passé en supplément d'acné.
Exercice difficile, comme l'ont démontré Lauzier, Tronchet, complétez si j'en oublie, quand un auteur de BD se prend pour un cinéaste. Armé d'un sens de l'observation au-dessus de la moyenne, apportant un soin maniaque à chaque détail, Sattouf révèle un talent inattendu pour la mise en scène, et se tire de la gageure avec brio (avec qui ?).
Parmi les petits bémols à mettre à cette incontestable réussite, un son parfois approximatif qui occulte certains dialogues pourtant savoureux, restés coincés dans les appareils orthodontiques des protagonistes, un scénario qui ressemble tout de même davantage à une collection de saynètes qu'à un vrai récit, et, cerise sur le chirini-e-tar, l'apparition furtive mais bruyante de Marjane Satrapi en mégère mal embouchée (merveilleuse composition).
Mais la justesse de l'ensemble est telle et la force comique si irrésistible que le film pourrait vite devenir culte chez les ados. C'est bien simple, à certains moments, je croyais voir, qu'ils me pardonnent, mes neveux sur l'écran.
Crash-test :
13 juin 2009
L'acné de tous les dangers
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4 commentaires:
ça donne envie. À ton avis est-ce que c'est traumatisant pour un garçon de 13 ans ? (j'emmène mon fils ?)
Rien que de très drôle pour qui aura apprécié La vie secrète des jeunes et Retour au collège. Et pas de gros plans de poils pubiens.
bon , ok , je suis preneur aussi. sa ne devrait pas déplaire trop à mes ados non plus...
Sacré furonc' Hobopok !
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