Very bad trip de Todd Phillips.
Comédie culte. Deux jours avant son mariage à Los Angeles, un jeune homme part enterrer sa vie de garçon à Las Vegas avec ses deux meilleurs amis et son beau-frère. Le lendemain matin le trio d'accompagnateurs se réveille dans la chambre d'hôtel ruinée, un bébé dans le placard, un tigre dans la salle de bain, sans aucun souvenir de la nuit passée, et le marié a disparu.
Alors certes, des films qui partent un peu comme ça, on en a déjà vus, et pas toujours des bons, mais là, miracle cinématographique, tout marche comme sur des roulettes et même avec une certaine grâce : si tout est un peu extrême dans cette histoire, le grotesque des situations est contrebalancé par des dialogues au cordeau, dialogues qui contribuent à dessiner parfaitement des personnages tous un peu fêlés (au propre ou au figuré puisque l'un se retrouve vite berchu), personnages merveilleusement portés par des acteurs tous inconnus qui s'en donnent à cœur joie. Si une seule tête d'affiche hollywoodienne avait pointé le bout de son nez, ça aurait peut-être suffi à gâcher cette mayonnaise. Enfin, y a quand même Mike Tyson, qui joue tellement son propre rôle qu'il donne un sacré gnon.
On pourrait encore louer la mise en scène à la fois efficace et somme toute assez retenue, mais le coup de génie de ce film franchement hilarant réside dans sa construction, puisque les personnages pas plus que les spectateurs ne connaissent leur histoire, et ce sont les premiers qui vont refaire le scénario à rebours pendant une heure et demie pour en recoller les morceaux. Tout finit heureusement par le mariage, écueil célèbre des comédies étasuniennes, là encore désopilant, et une chute habile et outrancière qui ne nous révèle jamais la totalité de l'affaire.
Pour terminer vouons une fois encore les crétinissimes distributeurs français aux gémonies pour avoir affligé ce film brillant d'un titre inepte, supposé nous faire penser au Very Bad Things à l'argument très vaguement similaire (notez d'ailleurs que je n'ai pas mis les majuscules réglementaires pour les titres anglais en tête de ce billet tellement Very bad trip est du franglais imbécile). Ce présent film qui s'appelle en anglais The Hangover, aurait dû s'appeler La gueule de bois, ou au moins La cuite en français. C'est tout de même pas bien compliqué, si ?
Crash-test :
22 août 2009
Las Vegas Parano
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8 commentaires:
Mis à part la mise au point linguistique sur le titre, xav et max ont vu en juillet ce film ,et étaient aussi en-thou-siastes que toi .
je pense qu' ils te liront ici dès qu'ils en auront fini avec l'athlétisme. Soyons éclectiques...
Quid sur "Inglorious basterd" et "Brüno"? Et où?
Tes hommes doivent avoir bon goût.
mais, oui .. je choisis bien parfois.
J'aurai lu ta critique plus tôt, je m'y serai précipité. Le thème m'avait accroché. Zut.
J'ai pourtant pris soin de la publier en début de week-end.
vu" Inglorious basterds".
Disons 4 étoiles pour moi ...mais je n'en dis pas plus , histoire de te laisser "fullspace "pour ta critique et un plaisir maximum lors de la projection; raconter gâcherait ton plaisir...
y a de quoi dire..
Mais c'est vrai qu'il est bien ce film. Ca paraissait pas gagné d'avance à la vue de la bande-annonce mais en effet ça se tient bien dans le style.
On regrette presque que tout s'arrange si vite.
Ils préparent le 2. Ptêt pas une très bonne idée par contre.
On notera qu'Heather Graham arrive à jouer le même rôle pendant 20 ans. Respect.
Voilà il me semblait bien qu'hormis Tyson, c'était un peu la seule qui soit à moitié connue. Personnellement, je l'épouserais bien, même bourré, même avec une dent en moins (madame Hobopok lit rarement ce blog).
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