Mother de Bong Joon-ho.
Mélodrame policier et thriller familial. Dans un mileu populaire en Corée, une mère tout entière dévouée à son grand benêt de fils unique se démène comme un beau diable, prête à tout pour prouver l'innocence de son rejeton quand celui-ci est accusé de meurtre.
Bong Joon-ho nous avait franchement épatés avec son précédent film Host, où un monstre saurien géant s'installait dans les égoûts de Séoul pour semer la terreur dans la ville, et qui curieusement tenait déjà davantage de la chronique familiale que du fantastique à grand spectacle. On le voit ici, sans effets spéciaux numériques à son secours, donner toute la mesure de son talent de metteur en scène, maîtrisant le rythme crescendo de son récit, ménageant tension et rebondissements imprévisibles. Il sait surtout mettre en valeur ses interprètes, à commencer par la remarquable Kim Hye-ja dans le rôle de la mère, qui laisse son humilité traditionnelle voler en éclat quand son amour inconditionnel pour son fils est contrecarré par la tournure de plus en plus fâcheuse que prennent les événements.
Derrière cette puissante épopée familiale, doublée déjà d'un suspense policier haletant, à la modernité soulignée par le rôle central joué par la technologie devenue ordinaire, on se demande s'il ne faut pas voir encore un film social très politique, tendance lutte des classes, où les petites gens ne sont que des jouets aux mains des puissants, où le pouvoir et l'argent se confondent. Presque du néoréalisme coréen.
Crash-test :
31 janvier 2010
Mon fils, ma bataille
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1 commentaire:
Ah ben j'hésitais. Je vais peut-être aller le voir alors.
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