L'arbre de Julie Bertuccelli.
Mélo familial arboricole. Dans un bled poussiéreux du fin fond de l'Australie, après la mort de son séduisant mari, une jeune et séduisante mère de famille nombreuse s'efforce de réapprendre à vivre. Elle habite à l'ombre d'un arbre gigantesque, qui devient bientôt une menace pour toute la maisonnée, tandis que sa petite fille s'est persuadée que l'esprit de son défunt père loge dans ses branches. Du père, de l'arbre, de la maison, de la famille, duquel faudra-t-il faire le deuil ?
Fort heureusement, Julie Bertuccelli, qui est aussi l'auteur du scénario, n'a pas poussé le vice jusqu'à instiller une dose de surnaturel là où quelques malencontreuses coïncidences suffisent à accréditer vaguement l'idée farfelue que l'arbre est hanté par l'esprit du défunt. Mais on l'aura bien compris, cet arbre, symbole de vie, est aussi dans ce film un symbole, pas très subtil, de la mort, et du passé dont il faut faire table rase pour avancer. Finalement, un peu trop d'importance est donné à ce rôle-tire de l'arbre, au détriment du portrait des relations entre les autres personnages, dont la psychologie n'est qu'effleurée. C'est l'arbre qui cache la forêt des sentiments humains, et l'occasion est manquée de faire un vrai beau film sur l'enfance face au deuil. Davantage d'interaction entre les autres orphelins aurait donné davantage d'épaisseur à ce portrait de groupe, d'où n'émergent vraiment que la mère et la petite fille.
Malgré ces maladresses dans l'équilibre du scénario, il faut reconnaître à Julie Bertuccelli un vrai talent pour raconter une histoire en images, avec de bien jolis vues de ce bled poussiéreux du fin fond de l'Australie, banlieue de petite ville à la frontière de l'outback, inondée de lumière australe. La réalisatrice n'a au moins pas scié la branche où elle était assise.
Crash-test :
21 septembre 2010
L'essence de l'existence
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4 commentaires:
Plutôt d'accord avec toi . film dérangeant par ailleurs. bilan sans concession sur le sens possible de la vie dans un monde aride où le lien est banni.
je viens de zappé un long blabla que je venais de rédiger par mégarde et incurie.
Rien ne change.
Pour résumer , je trouve charlotte " peu existante" en dehors de sa déprime.( comprehensible)
le cœur du sujet c'est l'arbre et notre condamnation à vivre en dehors du paradis terrestre.
l'arbre , c'est le paradis perdu , le mythe du "père" qui guide , protège et punit.
De la survie hypothétique dans un monde mondialisé coupée de ses racines : famille, culture, frontières valeurs...
le monde actuel , quoi.
NB : je ne suis pas " créationniste" du tout pour autant.
PFFFFFFFFF: "zapper" , " compréhensible" "coupé " et majuscules attenantes etc..
Irrécupérable.
Ça m'étonne pas que ça plaît plus aux filles. Je veux bien admettre que certaines choses m'aient un peu échappé. Mais le fond reste quand même un peu superficiel à mon avis.
non , mais oui, mais non . on est d'accord; c'est un peu rasoir et ça ne me plait pas plus que toi.
ça se joue " au niveau du vécu et de la chose ne soi" ; ,une fois encore.
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