Copacabana de Marc Fitoussi.
Rédemption maternelle. Une quinquagénaire égocentrique, immature et fantasque, fauchée comme les blés parce qu'éprise de liberté et de bossa nova, a échoué à Tourcoing avec sa revêche fille vingtenaire qui a du mal à supporter ses lubies. Tenue à l'écart du projet de mariage de la demoiselle, la mère tente de se refaire à Ostende en devenant vendeuse de résidences de vacances en multipropriété, et finit tant bien que mal par regagner l'estime de sa fille.
Avec ce sujet assez ténu et légèrement casse-gueule, du genre qui a servi de base à quelques milliers de films français dispensables, Marc Fitoussi réussit le tour de force de faire un film à la fois intelligent, sensible et drôle, grâce à deux ingrédients habilement complémentaires. Primo un sens de l'image et du montage qui laisse respirer le film au grand air de la mer du Nord, avec autant de beaux cadres, de belles lumières, que de belles ellipses. Deuxio un couple d'actrices, Isabelle Huppert en forme olympique, face à sa véritable fille dans la vraie vie, Lolita Chammah, qui se révèle à la hauteur. Avec Aure Atika pas mal non plus en commerciale super salope. Résultat : le récit parvient à faire passer avec grâce et légèreté le commentaire social et le drame psychologique, assaisonnés d'une pointe d'amertume tempérée d'un peu de foi dans la vie. L'émotion finit par nous gagner, et pour une fois c'est tout sauf niais.
Alors bien sûr on pourra chipoter en estimant notamment que le film aurait pu (c'est à dire dû) se terminer deux plans plus tôt, mais ça ne suffit pas à gâcher le plaisir passé inexplicablement le long des plages d'Ostende, ersatz septentrional à peine moins chaloupé d'un Brésil rêvé.
Crash-test :
20 septembre 2010
Ma mère ce zéro
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1 commentaire:
Pas mieux , maître Capello!
pas mieux!
On est d'accord.
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