Tournée de Mathieu Amalric.
Tour de France pour tours de poitrines. Un producteur minable, ex-vedette de la télé (sans que ça apporte quoi que ce soit à l'histoire) emmène en tournée en France une petite troupe d'effeuilleuses étasuniennes promptes à se déplumer, retrouve brièvement ses deux fils, cherche un point de chute à Paris, et finit dans les bras d'une fausse blonde pulpeuse.
Difficile, après avoir vu le film, d'imaginer ce qui a pu provoquer une telle euphorie lors de sa présentation à Cannes. Dire qu'on en parlait même pour la Palme d'or... Amalric aurait été bien inspiré de se cantonner à la mise en scène et de donner le premier rôle à un comédien mieux à même de donner chair à sa vision sans s'abandonner à de complaisantes scènes d'hystérie inexpliquées. Car il a beau lorgner avec insistance du côté de Cassavetes, il ne parvient jamais à transformer ce non récit vaguement fangeux en épopée romanesque digne d'intérêt. On y voit donc surtout un vain essai formel, où le réalisateur novice s'échine à imiter ses maîtres, mais désespérément rempli de vide.
Comble de maladresse, les scènes de strip-tease sont particulièrement mal filmées car peu filmées, on n'en voit pas grand chose à vrai dire, alors qu'on aurait pu croire qu'il y a avait là matière cinématographique de premier choix. Quant à l'idylle subite entre le producteur et la danseuse, elle est aussi improbable que commode pour ficeler le film et aboutir à un semblant de fin. Bref, Amalric et ses danseuses peuvent aller se rhabiller.
Crash-test :
7 septembre 2010
A poil et à plumes
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3 commentaires:
L'affiche de Blain, peut-être ?
Ah en effet, je l'avais pas vue. Très joli, ça donnerait presque envie de voir le film.
farpaitement d'accord.
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