7 psychopathes de Martin McDonagh.
Thanatographie. En panne d'inspiration, un scénariste d'Hollywood a une semaine pour boucler un script dont il n'a que le titre, et trouver entretemps de la matière à donner vie à sept personnages de tueurs maladifs. Heureusement, le hasard va lui faire croiser dans la vraie vie des modèles de choix plus vrais que la pire fiction.
Dans le genre casse-pipes, le film démarre en fanfare, accumulant les cadavres de façon assez jouissive, la durée de vie à l'écran de certains personnages semblant remarquablement brève. Des tronches de vilains gratinés, des cintrés, des affreux, des tordus, des méchants, un vengeur masqué, un gangster à chienchien à son papa, et du sang partout, très amusant. Jusque là, tout va bien. Mais arrivé à mi-film, le scénario ne parvient pas à décoller de son postulat de départ, et s'enlise dans un pesant huis-clos en plein désert des Mojaves, sans plus nous amuser davantage, ni parvenir à une fin ni satisfaisante ni cohérente. Un peu comme si le vrai scénariste du vrai film, à l'instar de son personnage de scénariste sur l'écran, était lui-même tombé en panne d'inspiration.
Dommage, il n'en aurait pas fallu beaucoup pour parvenir à un sanglant petit chef d'œuvre de l'absurde, surtout quand on avait sous la main des acteurs comme Tom Waits, Christopher Walken, Woody Harrelson, Colin Farrell, Sam Rockwell, tous psychopathes émérites.
Crash-test :
21 mai 2013
Folie meurtière
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