2 juillet 2008

Les ripoux

Au bout de la nuit de David Ayer.

Tous pourris, sauf le flic alcoolo. Comme Serpico mais en beaucoup moins bien. Comme Big Easy mais en beaucoup moins bien. Comme Training Day mais en moins bien. Et pourtant, David Ayer était déjà le scénariste de ce dernier film.

Je ne résume pas l'intrigue qui n'a pas grand intérêt, et déjà vue mille fois (c'est pourtant du James Ellroy, c'est grave ?). Le scénario est bourré de poncifs et d'invraisemblances, y compris dans la continuité. Et on revient à ces thèmes qui semblent fasciner à ce point les Américains qu'il suffit de les empiler pour faire un film : les poursuites en bagnoles, la corruption, la vengeance, la drogue, la justice expéditive, les armes qui font clic clac quand on les attrape, l'ultraviolence avec une pointe de sadisme, la pellicule progressivement jonchée de cadavres troués.

Une seule nouveauté : les trafiquants de drogue, Coréens infréquentables, sont d'autant plus méchants que ce sont aussi des violeurs d'enfants. Il fallait y penser.

Heureusement, la morale règne : pas de sexe, malgré la petite copine infirmière (rudement pratique quand on est salement amoché à l'épaule gauche) qui sert de potiche à la place de l'épouse assassinée que c'est pour ça qu'il est alcoolo le pauvre Keanu Reeves.

Un flic alcoolo qui dort avec son flingue, conduit avec son flingue, pense avec son flingue, brandit son flingue à longueur de journée et finit par canarder tout ce qui bouge... peut-être c'est sexuel. Ah, alors, c'est ça, voilà, c'est sexuel. Le phallus. Bien sûr.

Mais n'est pas Inspecteur Harry qui veut. Et au moins Steven Seagal c'est drôle (quoiqu'involontairement).

Crash-test :

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

un film pas du tout pour moi . tout ce que je déteste. moi , c'est d'après la description et mes goûts , zéro étoile.