Black Swan de Darren Aronofsky.
Pas de deux schizophrénique. Un petit rat de l'opéra de New-York est retenu par le maître de ballet tyrannique pour interpréter le double rôle du cygne blanc et du cygne noir dans une production du Lac des cygnes de Tchaïkovski. Broyée par le rôle, la danseuse va virer bredin.
La scène comme parallèle de la vraie vie, l'artiste qui devient son rôle, la fiction qui devient réalité... hum, oui, bon, tout ça n'est pas d'une extrême nouveauté et aurait donc mérité en contrepartie un traitement original. Las, outre ses désormais sempiternelles recettes de caméra à l'épaule, la seule idée notable d'Aronofsky aura été de céder à la tentation de recourir à des effets spéciaux numériques d'une finesse discutable pour matérialiser les visions cauchemardesques de Nina, la danseuse qui travaille du chapeau. Vincent Cassel, dont l'arrogance suffisante est d'autant plus ridicule qu'il s'exprime en anglais, fait certes face à une stupéfiante Natalie Portman. Mais le peu de suspense psychologique, créé en grande partie grâce au talent de cette dernière, est encore galvaudé par un final grandiloquent culminant avec, je vous le donne en mille, la mort du cygne. Ça alors.
Reste un film de genre qui ravira les amatrices de pointes et tutus qui ne posséderaient pas déjà Martine fait de la danse.
Crash-test :
10 février 2011
Cygnes contradictoires
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