19 décembre 2011

La fée électricité

Oh my god ! de Tanya Wexler.

Y a pas de mal à se faire du bien. A la fin du XIXème siècle à Londres, un jeune médecin qui traite l'hystérie féminine à la force du poignet soulage ses crampes grâce à l'électricité en inventant le vibromasseur. Un bienfaiteur de la moitié au moins de l'humanité.


Le spectateur est averti en préambule que cette histoire invraisemblable est tirée de faits réels. Elle renvoie à une époque pas si lointaine où la médecine apportait volontiers son concours à la castration sociale des femmes, taxant d'hystérie toute bouffée de chaleur ou tout comportement menaçant pour le mâle dominant. Ce film au sujet original, quoique de facture très classique, appuie (contrairement à son héros) là où ça fait mal, mettant en évidence comment le contrôle de la sexualité féminine est éminemment politique, sous couvert d'une comédie flegmatiquement britannique et diablement efficace.

Le film souligne ainsi le paradoxe de cette société victorienne, patriarcale et machiste sans l'assumer, dirigée par une souveraine élevée au rang de demi-déesse. Mais la reine saura bien se sauver elle-même sans l'aide de Dieu.

Plaignons-nous une fois encore de l'ineptie coupable des distributeurs français qui ont affligé ce bon film d'un titre pitoyable dans le franglais à deux pennies dont ils ont le secret. Le titre original était bref et concis : Hysteria. Etymologiquement : l'utérus...

Crash-test :

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