Fish Tank d'Andrea Arnold.
Rage ingrate à l'âge ingrat. Mia, quinze ans, vit avec sa mère qui la bat froid et sa petite sœur mal embouchée dans un grand ensemble d'une banlieue miséreuse de l'Essex. En conflit avec la terre entière, pensant s'émanciper par le hip hop (doux rêve car elle danse comme une brique), Mia finit par tomber sous le charme insidieux du nouveau petit ami de sa mère.
Nouvelle illustration de la veine docu-réaliste sociale britannique, ce film repose presque entièrement sur le charisme de sa jeune actrice, Katie Jarvis, qui fit non sans raison sensation à Cannes. Pour le reste, on peut trouver beaucoup de plans superflus, au prétexte de descriptions naturalistes, beaucoup de scènes tirées en longueur, beaucoup trop de caméra-épaule sur les talons du personnage principal, épuisante dardennerie qui semble contaminer de plus en plus de cinéastes. Autant de petits travers qui contribuent à atténuer ce qui aurait pu être un grand coup de poing. Dommage, car le scénario plutôt habile, si ce n'était une métaphore chevaline un peu lourdingue, ménage quelques surprises. On y apprécie surtout une certaine neutralité de point de vue que la réalisatrice parvient à communiquer aux spectateurs, laissant une grande marge de manœuvre aux personnages eux-mêmes.
Quant au titre Fish Tank, l'aquarium, mystère et boule de gomme. Peut-être Mia, comme un poisson rouge, ne pense-t-elle qu'à sauter hors du bocal où elle tourne en rond, au péril de sa vie.
Crash-test :
21 octobre 2009
L'enfant sauvage
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