Moscow, Belgium de Christophe Van Rompaey.
Les routiers sont sympa. A Moscou (sic), banlieue popu de Gand, les amours contrariées d'une postière entre deux âges, séparée de son mari, et d'un chauffeur routier au passé alcoolique et de quatorze ans son cadet. Dit comme ça on croirait encore une Dardennerie frite-mayonnaise un peu lourdingue, mais non, pas du tout, c'est étonnamment frais, léger, et souvent drôle.
Dialogues (en flamand) naturels, mise en scène toute en retenue, photographie visant à l'ordinaire, au moins l'option de réalisme social ne verse jamais dans une lacrymale condescendance pour les personnages. On se réjouit plutôt d'une belle simplicité, gage d'une certaine justesse de ton. A l'instar du waterzooi de l'héroïne, ça se mange sans faim.
Pas dit toutefois qu'avec un argument aussi ténu, on se souvienne encore de ce film dans longtemps, mais on découvre en tout cas l'existence d'un cinéma belge flamand qui n'a rien à envier à son compatriote francophone.
A noter que le film est distribué sous un titre international en anglais, ce qui nous vaut un Moscow à la place du Moscou du titre original, Aanrijding in Moscou, c'est à dire Collision à Moscou. Peut-être encore un surréaliste dommage collatéral de la guerre linguistique qui sévit toujours...
Crash-test :
4 décembre 2008
Putain de camion
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4 commentaires:
Kan moi trouver makabé, moi appeler komissèr Hobopok à la crym.
Ah ben je vois que Totoche n'a pas pris des cours de Flamand aux Amériques.
On en recausera devant un bon rougail...
En attendant, mets donc un "Y" à lacrimal.
Oh eh hein bon. Si je veux.
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