La saison footballistique tire à sa fin, une overdose de Côtes du Forez nous est promise pour célébrer l'inéluctable rétrogradation de l'AS Saint-Etienne en Ligue 2, Raymond Domenech se consacre tout entier à l'écriture de ses nouveaux sketches, encore une semaine avant la vraie finale de vrai football Manchester-Barcelone, intéressons nous donc un peu à l'inintéressante ultime finale de la sous-coupe de l'UEFA datant de mercredi dernier, qui opposait les lumpen-Teutons de Brême aux Ukrainiens du fin fond de Donetsk (une bouteille de Côtes du forez offerte à quiconque arrive à placer cette ville sur une carte sans ouvrir Google Earth).
Pas grand chose à signaler lors de ce non-événement, si ce n'est vaguement le résultat final et le scénario qui y a conduit : 2 à 1 pour Donetsk, après prolongation. Personne ne voit où je veux en venir ? Je sais. Voilà un moment que j'attends le moment de donner le fond de ma pensée, l'occasion ne s'y prête que très vaguement.
Prolongation = égalité à la fin du temps réglementaire. Si on joue des prolongations, c'est bien, lors de confrontations qui doivent impérativement dégager un vainqueur, pour obtenir une décision qui n'a pu être faite dans la durée normale du match. Après six minutes de prolongation, Donetsk marque, prend l'avantage, on peut penser que l'objectif recherché par la prolongation est atteint, on tient un vainqueur, restons en là, serrons nous la main, pleurnichons un coup pour les uns, brandissons la sous-coupe pour les autres. Ah mais non, ça serait trop facile, cette décision qui fut si difficile à obtenir, il reste encore une petite chance de l'annuler, en continuant à galoper sur le gazon pour la totalité des trente minutes de prolongation, de laisser un chance à l'équipe vaincue de nier sa défaite, en revenant, en cas d'égalisation, au statu quo dont on essayait si ardemment de se dépêtrer et dont justement une équipe venait brillamment de se dépêtrer au dépens de l'autre. On va donc au bout du bout du temps, crampes pour tout le monde, si on pouvait, on jouerait jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Fut un temps, gosso modo de l'Euro 1996 à la coupe du monde 2002, où la règle du but en or était appliquée. Grâce à quoi, dès qu'un but était marqué en prolongation, le match s'arrêtait, le vainqueur enfin connu. Face aux calendriers de plus en plus lourds pour les joueurs, des phases finales de grandes compétitions avec un match tous les trois jours, rien de plus logique. Et puis on voyait de moins en moins de ces séances de tirs au but disputées en cas d'égalité en fin de prolongation, qui relevaient plus de la roulette russe que du football à proprement parler.
Une roulette russe (ou au moins ukrainienne).
Seulement voilà, les télés, elles aiment bien ces séances de tirs au but, comble du suspense, que même les épouses comprennent sans peine (pas de règle du hors-jeu), où elles enregistrent leur meilleurs audiences. Si les télés pouvaient obtenir qu'on joue les tirs au but quel que soit le résultat, même en cas de 10 à 0, ce serait le top. A vrai dire, si elles pouvaient même supprimer les cent vingt minutes qui précèdent, ce serait idéal. Donc les instances du football, qui tirent l'essentiel de leurs revenus des dites télévisions ont été aimablement persuadées de revenir à davantage de compréhension pour les véritables enjeux du sport. Fini le but en or. Bravo Donetsk.
En plus, avec la règle du but en or, la France aurait gagné la demi-finale de Séville en 82. Mais bon, ça a peut-être fait un petit peu mal aux fesses à Michel Platini, mais pas au point de l'empêcher de s'asseoir sur le fauteuil de président de l'UEFA. Un job en or.
22 mai 2009
Jusqu'à ce que mort s'ensuive
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6 commentaires:
je te sens parfaitement désabusé ça sent les côtes du Forez pas rafraichie du tout , voire même sans AOC.
y a pas plus fringante comme roulette russe , non ? ça craint!
- Et puis , ce commentaire qui signe ta détresse fotballistique profonde :
" que même les épouses comprennent sans peine" .
mon bon Hobopok:tout fout le camp , même les valeurs du foot . la situation est vraiment désespérée.
J'imagine que tu n'as eu que l'embarras du choix pour la photo :-)
Les photos du match en question étaient trop pourries. Dites moi quand vous en aurez assez de contempler de ravissantes créatures.
ravissantes , bof ça dépend des goûts.
Allez , une blonde' décolorée) et des portes jarretelles sur cuisses blafardes , un air vaguement aguicheur et une paire bonnet D et monsieur est satisfait ?
Monsieur n'est pas bien difficile ! il a pourtant mieux à la maison ( si je puis me permettre..).
je le penseur plus "sethète" et fin connaisseur..
là , je me demande si je ne préfère pas "limite "des images de foot.
C'est la figurine Panini qui manquait au catalogue : la tireuse de pénaltys.
toujours aussi subtil et délicat , lorsque tu joues dans tes secteurs de prédilection.
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