28 mai 2009

Ma came

Je me tape en ce moment la saison deux de l'excellente série Breaking Bad, dont vous pouvez lire ici tout le bien que je pense de la première saison. Et donc voilà-t-y pas qu'en préambule d'un épisode, je tombe sur sur cette pimpante ritournelle mexicaine, intitulée Negro y azul, qui a donné son nom audit épisode. Hispanophones, ouvrez grand vos portugaises, anglophones, ne ratez pas les sous-titres, pour les autres, je résumerai seulement qu'il s'agit, sur un air de polka entraînant en diable, enrobé de glings glings folkloriques, d'un hymne à la gloire d'un seigneur de la drogue d'un des cartels transfrontaliers qui font leurs choux gras du trafic entre les Etats-Unis du Mexique et ceux d'Amérique. C'est très joli.



Et outre le fait que j'ai une tendresse particulière pour la musique tipicos du Mexique, mariachis, ranchera, tortillas pour les Dalton, et toutes sortes de guacamoles à cordes et à vent, j'étais un rien soufflé d'entendre ainsi le narco-trafic entrer de plain-pied dans l'art populaire du cru, avec plus de prégnance encore que notre seigneur Jésus, saint Judas, ou d'autres héroïnes de telenovelas. En fait, ce titre n'est que l'adaptation télévisuelle d'un genre devenu tout à fait officiel au Mexique, le narcocorrido, qui est précisément la chanson de drogue. Les thèmes n'ont rien à envier au gangsta rap, trafics, trips, overdoses, trahisons, grande variété de morts violentes, mais avec un petit air de guitare enjoué, tout de suite ça devient extrêmement réjouissant. Je suis sûr que Florence Cassez écoute ça en prison pour se remonter le moral.

1 commentaire:

Ray Ventura a dit…

Con permiso yo deballo mis outillos.