Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie.
Folklore africain. Quelque part à la fin des années 70 ou au début des années 80, dans le quartier de Yopougon à Abidjan, les aventures au quotidien d'Aya, jeune fille délurée, de sa bande de copines et de leurs familles.
Ceux qui auraient adoré la bande dessinée dont le film est tiré, et nous en sommes, tomberont des nues au spectacle de ce long métrage indigent, où rien ne surnage : la qualité du dessin d'Oubrerie a sombré dans une animation d'une pauvreté digne d'une série télé, et la fraîcheur des histoires de Marguerite Abouet s'est diluée dans un scénario poussif et une quasi absence de mise en scène. Là où le livre grouillait de vie et de fantaisie, le film paraît pétrifié par l'incurie et le conformisme. Les meilleures scènes sont en fait d'authentiques vieilles publicités africaines ultra kitsch recyclées telles quelles... qui finissent par rendre importun le film d'animation qui les incorpore !
Quand on garde en mémoire le succès de Persepolis, autre adaptation cinématographique d'une BD à succès, on remarque que dans cet autre cas, la réalisatrice, Marjane Satrapi, au demeurant cinéphile avertie, avait eu la sagesse de s'adjoindre le talent de Vincent Paronnaud qui, lui, connaît le métier. On en vient à soupçonner la production de cet Aya, Autochenille pour ne pas la nommer, d'avoir voulu tenir les coups de fabrication au plus bas, en espérant capitaliser sur la seule notoriété de la BD pour remplir les salles.
Une go, en argot d'Afrique de l'ouest, c'est une fille, une nana, une gonzesse. Quant à savoir qui sont les gogos, nous laissons ça à votre imagination.
Crash-test :
8 septembre 2013
Go à gogos
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2 commentaires:
Si je ne me trompe pas, Autochenille c'est Oubrerie, Sfar et Delesvaux. Autant dire qu'on peut se planter soi-même - mais bon, peut-être que Oubrerie n'était pas en super forme pour le projet non plus.
Ça laisse pantois.
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