10 septembre 2013

Le bon, la brute et la princesse

Michael Koolhaas d'Arnaud des Pallières.

Western protestant. Dans un Moyen-Âge tardif dans les Cévennes, un marchand de chevaux, un peu à cheval sur les principes, met sa vie et celle de ses proches en danger en se rebellant contre le pouvoir féodal d'un baron psychopathe et d'une princesse fourbe pour obtenir réparation d'un tort.

Voilà un film sec comme un coup de trique, épure minimaliste, manifeste esthétique et philosophique tout à la fois, dont le style parpaillot dépouillé tente de rendre de façon paradoxalement réaliste une vision fantasmée d'une époque transformée en far-west pour justicier obstiné. On sent l'ombre de Sergio Leone en cotte de mailles planer sur ce western d'estoc et de taille, dont il faut espérer pour lui que le dialoguiste n'a pas été payé à la ligne. Malheureusement, à force d'être sec, le film en devient presque aride, et pas loin d'être un rien ennuyeux, nonobstant toute l'intensité du questionnement qui taraude le personnage principal.

Signalons tout de même la qualité de l'interprétation de Mads Mikkelsen, secondé par Bruno Ganz ou Denis Lavant, et celle, souvent impressionnante, du son qui donne une profondeur remarquable au film, là où la seule image aurait semblé bien plate.

Crash-test :

Aucun commentaire: