20 mai 2009

Radio pirate, tout le monde s'éclate

Good Morning England de Richard Curtis.

Epopée radiophonique maritime. Au mileu des années 60 et de la mer du Nord, à bord du navire servant de base à une radio musicale un peu rock'n'roll émettant illégalement vers la swinging Albion, donnant des boutons au gouvernement de sa gracieuse majesté qui la pourchasse, une fine équipe de DJs déjantés vit les plus belles années de sa vie en 45 tours pendables.

Les anglo-saxons appellent ça un feelgood movie, un film qui donne la patate. Aucune prétention dans cet heureux divertissement sinon d'évoquer avec ironie et un soupçon de nostalgie une époque qu'on voudrait croire bénie car baignée de pop music. Le top de la crème des acteurs britanniques du moment s'est donné rendez-vous pour s'en donner à cœur joie communicative, rejoints par l'américain Philip Seymour Hoffman, toujours dans les bons coups. Le sujet n'a pas grande conséquence, Curtis ne rechigne pas à tirer sur quelques ficelles un peu grosses, mais on s'en fiche, car on est vite pris d'empathie pour cette brochette de personnages loufoques dont aucun n'est réduit à l'état d'utilité scénaristique. C'est enjoué, c'est drôle, que demande le peuple ?

Le peuple aurait préféré le titre original anglais The Boat That Rocked. J'avais même pas percuté de prime abord que Good Morning England était un clin d'œil appuyé à Good Morning Vietnam. J'en déduis que dans l'esprit dérangé des distributeurs français, tous les films sur la radio doivent commencer par Good Morning. Un film sur Radio Craponne ? Good Morning Craponne-sur-Arzon ! Colossale finesse.

Crash-test :

3 commentaires:

l'inegalable vivie a dit…

je me disais " mais c'est bien sûr..' aussi.

Glorb a dit…

Détail amusant :

Dans la bande-annonce française (internationale serait plus juste), on peut voir un extrait d'une scène du film remplie de jeunes filles en sous-vêtements.

Dans la bande-annonce anglaise, on peut voir un extrait d'une scène du film remplie de jeunes filles nues.

La censure pour les nuls. Ou comment transformer un hommage appuyé au ladyland d'Hendrix en pub dim.

Bon faudra que je le vois ce film tout de même. Et en effet ce titre est honteux.

Hobopok a dit…

Ouh hou ! Mais ta culture discographique dépasse largement la mienne, et cette référence était largement perdue pour moi. Par contre, tout le générique de fin est fait avec des pochettes de 33 tours.