The Informant de Steven Soderbergh.
Vingt-quatre mensonges par secondes. Un ingénieur bio-chimiste, cadre sup chez un producteur industriel de dérivés du maïs, accepte de collaborer avec le FBI pour exposer des ententes illicites et un cartel de fait auxquels prend part son employeur. Le problème, c'est que cet informateur de première bourre se double d'un mythomane de même catégorie, également escroc à ses heures, qui finit par mettre en danger tous ceux qui ont affaire à lui.
L'action se passe pour l'essentiel aux Etats-Unis au début des années 90, pour s'achever en 2006, mais curieusement Soderbergh a choisi dès le générique début une esthétique nettement rétro évoquant plutôt les années 70 ou 80. Peut-être s'agit-il, comme pour la Cogip des fameux Messages à caractère informatif de Canal +, de railler le ringardisme du monde de l'entreprise. Mais, en ajoutant à ça une petite musique gentiment moqueuse également datée, on a un peu de mal à prendre au sérieux le cœur du scénario et son faux jeu de révélations dont la géométrie varie au gré des mensonges de l'informateur. On ne prend pas non plus très au sérieux le personnage principal, insaisissable anguille pourtant honnêtement interprétée par Matt Damon. On ne prend pas plus au sérieux des seconds couteaux issus de séries TV émoussées.
On aboutit ainsi à une tragi-comédie ni très comique ni bien tragique, dont le propos assez confus semble nous échapper au moins autant que la personnalité du personnage principal, menteur compulsif, échappe aux agents du FBI. On ne peut pas dire que ce soit follement informatif.
Crash-test :
5 octobre 2009
Je sais rien, mais je dirai tout
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5 commentaires:
temps gris et un peu d'ennui donc au ciné..
pas vu celui là.
par contre "prophète "devrait te laisser des souvenirs moins périssables?
C'est pas un remake de l'affaire Clearstream, ton film ?
Ça en a toute la clarté en tout cas.
Perso, je trouve Soderbergh un peu surestimé. Je crois que je vais m'abstenir pour celui-là.
C'est vrai qu'il peu être aussi bien brillant que décevant.
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