The Museum of Everything, 14 boulevard Raspail à Paris jusqu'au 24 février.
Le succès a appelé une prolongation, on a donc encore un mois pour aller découvrir dans une ancien local industriel cette exposition consacrée à l'art brut, art du pauvre, art naïf, où des artistes, qui ne le sont officiellement pas et ne s'en prennent pas pour, donnent naissance à des œuvres dune force créatrice puissante et authentique, apte à vaporiser un parfum de frelaté sur 95% du contenu des vrais musées.
En fait de musée, il s'agit de l'exposition parisienne d'un concept né à Londres, dont le but est de rassembler côte à côte les créations d'artistes amateurs, inconnus, méconnus, comme ignorés presque oubliés. L'exposition est très riche, et évidemment éclectique : peinture, dessin, collage, sculpture. Des Anglais, des Américains, des Russes, des Japonais, des Allemands, du début du XIXe siècle à nos jours, tous ces gens avaient en commun d'avoir un petit grain dans la tête, voire des conditions psychiatriques sévères pour certains. La production d'œuvres graphiques constituait pour eux un exutoire, une pulsion, une forme d'écriture automatique, sans aucun calcul ni aucune pose. Sincérité garantie, chez des types pour la plupart sans éducation formelle, sans diplôme des beaux-arts, voire pour certains carrément analphabètes.
L'intérêt de cette exposition, à prix fort modique, comme pour en souligner l'aspect intrinsèquement populaire, est donc autant de montrer et faire connaître ces artistes et leurs œuvres, que de questionner le sens et la valeur de l'art, sa fonction sociale, sa valeur marchande, voire de ricaner sournoisement des grands airs qu'arbore un marché de l'art qui n'est trop souvent qu'une fumisterie en vase clos.
On admirera, œuvres involontaires ou non, les magnifiques chaises en bois de palette, prévues pour les gardiens, mais où le visiteur peut aussi poser son auguste cul, car il y reste dessus.
L'intérêt de cette exposition, à prix fort modique, comme pour en souligner l'aspect intrinsèquement populaire, est donc autant de montrer et faire connaître ces artistes et leurs œuvres, que de questionner le sens et la valeur de l'art, sa fonction sociale, sa valeur marchande, voire de ricaner sournoisement des grands airs qu'arbore un marché de l'art qui n'est trop souvent qu'une fumisterie en vase clos.
On admirera, œuvres involontaires ou non, les magnifiques chaises en bois de palette, prévues pour les gardiens, mais où le visiteur peut aussi poser son auguste cul, car il y reste dessus.
4 commentaires:
Il faut croire que tu en est resté bouche béee.
Ou bée.
Comme dans "musée" ?
Ah d'accord. Pfff...
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