26 janvier 2013

Pampa King

Ultimo Elvis d'Armando Bo.

Désespoir désespérant. A Buenos Aires, un sosie d'Elvis un peu minable court le cacheton, se déchire avec son ex-femme, tente un rapprochement avec sa fille... il s'est évidemment perdu lui même à force de vouloir devenir un autre. Une seule issue possible.

C'est pas que le sujet soit pas intéressant (on est heureusement à des lieues de l'indigent Podium de Yann Moix), c'est pas que les acteurs soient mauvais (le sosie pas ressemblant est épatant et vibrant dès qu'il se met à chanter), c'est pas que le film manque de qualités formelles (le long plan-séquence d'ouverture est admirable et le réalisateur a un vrai talent pour savoir quand laisser parler l'image et à quel moment couper)... mais c'est quand même passablement barbant, dans le genre désespérant, amer comme un vieux maté. On a malheureusement l'impression d'être confronté à une sorte de Dardennerie un peu exotiquecomme une Rosetta australe qui se serait acclimatée à la pampa, et où le spectateur est invité à assister, impuissant, à l'inexorable déchéance de personnages écrasés par leur destin.

Oh certes, l'homme de la pampa, parfois rude, reste toujours courtois, mais la vérité oblige à le dire : son Elvis finit par nous les briser menu.

Crash-test :

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