Les 3 p'tits cochons de Patrick Huard.
Conte québécois pour adultes. Trois frères se retrouvent autour de leur mère mourante. Bilan. Crise de la quarantaine. La vie, l'amour, la mort, tromperies, coucheries, amantes dans le placard, portes qui claquent. Rien de bien nouveau. Et au total, beaucoup de conformisme, si ce n'est même de moralisme, que masquent mal quelques scènes de sexe et pas mal de blasphème langagier à la sauce québécoise, ciboire de crisse ! A ce dernier détail près, le film pourrait presque recevoir la bénédiction de l'Office catholique des familles de l'évêché de Montréal. Bref, si c'était un film français, ce serait encore un de ces fameux films "drôles et tendres à la fois" qui finissent par me donner des haut-le-cœur. Et pas juste à cause du popcorn.
C'est la première réalisation de l'acteur Patrick Huard, et si il y a quelques bonnes idées de mise en scène, les mauvaises sont tout aussi nombreuses, sans compter des placements de caméra hasardeux, des maladresses visuelles, une photo un peu cheap, et surtout un montage un peu trop long.
Et curieusement le film est sauvé du naufrage par deux choses toutes bêtes, la première incluse dans la seconde : l'humour, parce qu'il y a quelques moments vraiment drôles, et surtout cette langue et cet accent québécois dont l'exotisme fait passer bien des niaiseries (à noter que la VO québécoise est partiellement sous-titrée en... français). Ainsi doit-il être possible de voir le film avec l'indulgence des cousins européens, en se laissant bercer par la simple musique de ces chums aux prises avec leurs blondes.
Crash-test :
10 août 2008
Les chums préfèrent les blondes
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