Pixar Short Films,
volume 1.
Retour en arrière sur l'histoire de Pixar, qui est à elle seule un peu un résumé de l'histoire de l'animation 3D, avec cette collection de treize courts-métrages produits par la firme pionnière entre 1984 et 2006. Des petits films conçus pour illustrer le savoir-faire maison, bancs d'essai de nouvelles techniques ou de nouvelles applications, parfois projetés en compléments de programme de longs-métrage ou en bonus DVD. On retrouve d'ailleurs sur certains des personnages sortis de Monstres et Compagnie, ou Les indestructibles, ou encore Cars.
Ce voyage dans le temps permet d'apprécier le chemin parcouru sur le plan technique dans ce champ nouveau de l'animation qu'est la 3D. Les premiers films paraissent lourds, grossiers, et à peine digestes visuellement aujourd'hui, alors qu'ils semblaient à la pointe de la modernité la plus absolue en leur temps. Le tout premier de 1984, The Adventures of Andre and Wally B, animé par un certain John Lasseter, avait vu le jour grâce au prêt d'un super-ordinateur Cray X-MP 48 (pour les connaisseurs) ! La maladresse des premiers pas du genre était particulièrement apparente quand on tentait de reproduire la complexité des mouvements d'une machine organique comme un être humain. On voit le problème quasiment résolu, et avec quelle aisance, dans le dernier film de 2006, Lifted, où un alien gélatineux tente de passer son examen de permis d'enlever des terriens. Film d'ailleurs hilarant.
La leçon principale de ce petit panorama, c'est que Pixar, détail déjà souligné lors de la sortie de Wall-E, n'a jamais tenté de péter plus haut que son cul en faisant un étalage d'esbroufe technologique, mais a toujours mis son savoir-faire au service de ses histoires, et non pas le contraire. C'est bien cette philosophie qui les a menés au sommet aujourd'hui, et qui est déjà apparente depuis les débuts. Et du coup même des films courts peuvent ressembler à de petits chefs d'œuvre, comme Geri's Game ou Boundin', avec des scénarios simples et touchants, toujours sans une once de niaiserie.
Enfin on retrouve avec plaisir les héros devenus l'emblème de la firme : Luxo et Luxo Jr, les lampes d'architecte déjantées. Comme disaient les frères Auguste et Louis, que la lumière soit !
Crash-test :
10 février 2009
Haut et court
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3 commentaires:
Yep, la leçon de Pixar, c'est qu'un bon film, c'est un film avec un bon scénario. La seconde leçon c'est qu'on peut faire un excellent film avec des voitures comme héros, ce qui ne pouvait que m'étonner personnellement.
je crois que tu résumes vraiment bien la chose en disant qu'ils prennent l'image de synthèse comme un outil, non comme une fin en soi. Et c'est vraiment ça qui fait la différence.
@Jean-No : je crois pas que Cars fût un des meilleurs Pixar, mais bon ça se laisse voir. Un peu trop proche de la thématique Disney classique, croire en soi gnagna avoir de bons copains gnagna. Rien à ajouter sur Cray ?
@Glorb : voilà, c'est la différence Pixar. Quand on voit Space Chimps ou même Bolt ou même même Kung Fu Panda (croire en soi, avoir des bons copains) on comprend tout de suite.
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