23 février 2009

Turnip® Academy

Deux solutions aujourd'hui pour remporter à coup sûr un Oscar® à Hollywood. Petit un, faire un film racoleusement positiviste qui flatte bassement l'aspiration tiers-mondiste des stars californiennes qui font leur marché de progéniture d'adoption dans les pays pauvres en donnant une vision qui conforte les pires clichés impérialistes repeints d'une couche de politiquement correct. Petit deux, mourir.

C'est ainsi que Slumdog Millionaire et le défunt Heath Ledger ont pu triompher comme prévu à la quatre-vingt unième cérémonie des Academy Awards®. Les polyglottes émérites pourront lire l'avis d'un réalisateur indien (un jaloux, sûrement) sur le film de Danny Boyle sur le site de l'Hindu. Quant au malheureux Heath Ledger, sa prestation en Joker dans le batmanesque Dark Knight était effectivement remarquable, mais le côté émotionnel lié à la disparition tragique de l'acteur a certainement pesé lourd pour l'attribution d'une statuette posthume.

Les représentants français repartent bredouilles, comme d'hab, Laurent Cantet et Entre les murs, Alexandre Desplat, le musicien de Benjamin Button, et les étudiants des Gobelins avec leur excellent court-métrage animé Oktapodi, visible en streaming ici (lien aimablement fourni par la maison Totoche de Paris).

Turnip® = navet.

4 commentaires:

Glorb a dit…

Quand je te disais qu'il était pas si mal ce film ! Les cérémonies de récompenses ne s'y sont pas trompées, tu vois bien. ;)

as tu vu par ailleurs the reader ? Plutot pas mal comme film j'ai trouvé

Hobopok a dit…

Le liseur, titre français, n'est pas encore sorti dans nos contrées reculées.

badjack a dit…

Excusez-moi, msieur-dames, mais ma femme me disait souvent que Sean Penn, qu'on vient de récompenser, n'était pas un si mauvais zacteur que ça...

Hobopok a dit…

Comme quoi ta femme n'avait pas toujours tort... Par contre ce qui m'agace c'est les titres qui reprennent le nom du personnage principal : "Harvey Milk", "Larry Flint" (encore que le titre original était un peu moins con). On croirait une ligne du bottin, une fois qu'on a fini de lire ça, on n'est pas beaucoup plus renseigné sur le sujet ou l'esprit du film.