Sur la page d'accueil de Pirate Bay, on trouve en ce moment un incunable de Dylan Horrocks. Les flibustiers de la Baltique comparaissent ces jours-ci devant la justice suédoise pour défaut de lettres de marque. Notre département traduction minute aurait dû se fendre d'une adaptation en français mais et d'un c'est pas loin d'être clair comme ça, et de deux j'ai la flemme.
24 février 2009
Kiwi de la Baltique
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
6 commentaires:
Perso je suis de plus en plus sceptique sur le discours "piratage=liberté d'expression=lutte contre le grand Capital"
Je ne nie pas que les luttes des grands groupes contre le piratage de leurs produits risque d'amener à une restriction d'utilisation du Web (et je suis pour une ouverture de ce moyen de communication) mais je considère la contraposée ("puisque je pirate, je lutte pour la Liberté") comme une imposture intellectuelle manifeste.
On prendra comme exemple le jeu World of Goo (http://2dboy.com/games.php), un petit jeu sympa et original à 20 $ réalisé par une petite équipe et distribué uniquement par le Web. Les concepteurs avaient prévu un top 100 des meilleurs scores enregistrés sur leurs serveurs. Et quelle ne fut pas leur surprise de découvrir que plus de 80 % des meilleurs scores affichés étaient réalisés par des possesseurs de version piratée du jeu. Les excuses "c'est juste pour voir à quoi ça ressemble" "c'est pour ne pas donner de l'argent aux grosses boîtes qui nous entubent" tombent donc complètement à l'eau. Heureusement, les ventes ont été suffisantes pour que les créateurs continuent leur bonhomme de chemin mais je crois que l'on a l'exemple parfait du fait que le piratage peut tuer l'innovation et l'initiative personnelle. En fait, je pense qu'à long terme, la "gratuité" désirée des produits va renforcer le système libéral et les grosses boîtes. Dans la vraie vie, les vrais pirates ont rarement le sens de l'éthique... D'ailleurs on peut lire de ci de là des commentaires offusqués des "piratins" tout à fait révélateurs. Face à l'info ils ne regrettent pas cet état de fait mais chipotent sur la valeur réelle du jeu et trouvent les mm excuses qui justifient le piratage des jeux/logiciels commerciaux (trop cher, ne fonctionne pas comme je voudrai, etc...).
Au final, je considère comme particulièrement mal barré que la défense des libertés individuelles sur le Web soit pris en otage par des pirates informatiques. C'est de la basse politique démagogique.
Point de vue judicieux et solidement argumenté. Outre le clin d'œil BD qui m'a surpris, je n'attendais pas Horrocks en Suède, c'est le moins qu'on puisse dire, je crois que le débat en tout cas ne manque pas d'intérêt. On le voit avec la loi en préparation en France, où, sur des intentions qui se voudraient bonnes, on est prêt à tordre les cou à quelques fondement du droit et des libertés publiques pour pourchasser des fraudeurs. Si y en a que ça dérange que ce soient des "pirates" qui soient aux avant-postes, rien ne les empêche de descendre dans la rue avec des piques.
De toute manière, les pirates ne bougent que lorsque l'on les asticote. Le reste du temps, ils matent les films cochons et les séries téléchargées (et ils ignorent qu'il y a la faim dans le monde). J'imagine qu'ils vont défiler sur le Web, ah ah ah.
Je prépare quand mm ma pique, je ne veux pas que l'on bousille le web pour des principes mercantiles.
De la faim dans le monde ? Ecoute, je sors du restau, je n'ai rien remarqué.
C'est un ancien Réunionnais ce Néo-Zélandais ?
Je lis qu'il a vécu à "Bougainville" sur son site... ?
Y a un Bougainville à la Réunion ? Comme en Papouasie ?
Enregistrer un commentaire