16 août 2008

L'hère de rien

Versailles de Pierre Schoeller.

Cinéma socio-lacrymal. Un pauvre môme SDF abandonné par sa mère SDF est recueilli par un pauvre SDF qui campe à la fraîche dans le parc du château de Versailles et qui l'abandonne à son tour après l'avoir reconnu. C'est les Misérables de Zola !

On en conclut que la vie de SDF n'est décidément pas drôle tous les jours, et c'est pour arriver à ce constat d'une navrante banalité que Pierre Schoeller nous inflige cette indigeste litanie de plans interminables dans lesquels il ne se passe strictement rien, seulement entrelardés de gros plans sur les grands yeux écarquillés du gamin, censés arracher des larmes aux blogueurs pères de famille les plus endurcis. Oui mais voilà, la ficelle est trop grosse. Et les meilleures intentions du scénariste sont systématiquement minées par le prétentieux hiératisme du réalisateur. Dois-je préciser qu'il s'agit de la même personne ?

Sans aller chercher jusqu'aux Lumières de la ville de Chaplin, ce qui serait indécent, on peut quand même se souvenir d'Une époque formidable de Jugnot qui traitait ce sujet délicat des SDF avec davantage d'à propos, et en plus avec le sourire. Mais comme dirait Guillaume Depardieu, qui à ma grande surprise joue ici un peu comme une savate, ça nous fait une belle jambe.

Crash-test :

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5 commentaires:

Anonyme a dit…

je ne suis pas du tout étonnée que Guillaume joue comme une savate, vu qu'il en est juste là parce qu'il est le fils de son père, quasi exclusivement.
Quoique vu son "allure habituelle" physique ou mentale , il devait faire carrément passe muraille sur transparent - cauchemard dans ce thème d'indigent pour un indigent notoire..

un truc à se flinguer , quoi , comme ça dans la solitude du mois du mois d'août.
Est ce vraiment sérieux?

Hobopok a dit…

Et en plus la plupart des (autres) critiques sont bonnes. Incroyable. Un môme et tout le monde pleure dans les chaumières. Le syndrome des Choristes.

Anonyme a dit…

ça , c'est un coup du le lobby politico -mediatique ,à coup sûr.

Anonyme a dit…

chez les choristes , il y avait un petit souffle d'air frais que je reconnais bien , celui d'une réelle empathie pour les enfants . la musique leur sert de mère . c'est mignon , c'est doux.

par contre, jsais pas pourquoi , Guillaume Depardieu, malgré sa prothèse ne m'émeut pas . c'est parce que je ne suis pas une adepte de la " discrimination positive"?

Hobopok a dit…

Ah ben si t'as aimé les choristes, que j'ai trouvé exceptionnellement tartignolle, pour ne pas dire franchement mauvais, sorte de pitoyable téléfilm moralisateur avec photo améliorée, tu aimeras le nooveau Barratier /Jugnot/Merad qui a l'air bien du même tonneau.