19 mai 2008

Who's that GAL ?

GAL de Miguel Courtois.

Au pays Basque au début des années 90, des caricatures de journalistes s'en prennent à des caricatures d'anti-terroristes et de terroristes au grand dam de caricatures de politiciens.

Pour ceux qui s'imagineraient que notre José Garcia national parle couramment la langue de ses ancêtres, ce film sera une sacrée déconvenue, vu que le José est doublé comme une vache espagnole : il ouvre la bouche, remue les lèvres, pendant qu'un inconnu hors champ enchaîne les jotas avec un cheveu sur la langue, deux ou trois secondes à côté de la plaque. Du coup, même si Garcia jouait bien, pas de danger, ça se sera pas vu. Sa partenaire Natalia Verbeke est argentine : pour interpréter un couple de journalistes ibériques, il fallait y penser. Toujours les effets de la coproduction internationale, c'est Bernard Le Coq qui incarne le premier ministre Felipe Gonzalez (même s'il n'est jamais nommé) : pour la crédibilité on repassera. Je suis même pas persuadé que les acteurs espagnols ne soient pas post-synchronisés eux-aussi, ce qui paraîtrait un peu fort de café.

Ce n'est donc pas l'interprétation qui sauvera le scénario, qui hésite sans choisir entre le cucul (à vouloir asséner des leçons d'histoire et des réflexions bien senties sur la raison d'Etat) et la confusion la plus totale (mais pourquoi Machin tire-t-il sur Chose ? je croyais qu'ils étaient copains ? mais non, c'est parce que l'acteur qui joue Truc, qu'on a omis de nous présenter, ressemble à Bidule comme deux gouttes d'Izarra). Et ce n'est pas le scénario indigent qui sauvera la réalisation pompeuse et inefficace, avec trop de plans inutiles, d'effets de montage à deux pesetas, et de mouvements de caméra partant de rien pour arriver nulle part.

Dommage parce que des films sur le sujet, largement méconnu, on n'en a pas vu des masses. Mais la prétention à faire la version européenne des Hommes du président est définitivement minée par la romance entre les deux journalistes (à la fin, ils s'embrassent). Que je sache, Woodward n'en pinçait pas pour Bernstein.

Crash-test :

[NCAP+2.jpg]

4 commentaires:

Anonyme a dit…

ça doit être à cause du code Hays, les scènes finales ont été édulcorées

Hobopok a dit…

Les pseudos sont de plus en plus mystérieux, à ce que je vois. Et j'ai toujours pas compris l'affaire de Quentin, là.

Anonyme a dit…

c'est parceque ton article -très intéressant comme souvent- sur les petits Mickey de guerre de R. Searle m'a fait penser à la montre de C. Walken dans Pulp Fiction.

Hobopok a dit…

Aaaaaaaah, d'accooooord.....! En effet.