Horton de Jimmy Hayward et Steve Martino.
Avec une jolie allitération, le titre anglais précise Horton Hears a Who. Un Who est une créature microscopique qui vit dans un monde un peu moins microscopique contenu dans un grain de poussière à peine moins microscopique posé sur une fleur. Horton l'éléphant, entré en communication avec le maire de Whoville, va devoir sauver ce petit monde de la destruction. Mais les animaux de la jungle le prennent pour un fou, persuadés que les minuscules créatures invisibles n'existent que dans l'esprit dérangé d'Horton. De son côté, dans l'infiniment petit, le maire déjanté doit convaincre ses administrés que la survie de Whoville dépend d'un éléphant géant qui lui parle depuis le ciel. Péripéties, tribulations, tout finit pour le mieux.
C'est pourtant pas niaisou pour deux sous. Au contraire, l'histoire, tirée d'un best-seller de Dr Seuss, réussit le tour de force d'emballer de poésie et de drôlerie un postulat philosophique classique (notre monde serait une particule d'un autre monde infiniment plus grand, et inversement) pour le mettre à la portée des plus petits. Les plus grands ne sont pas lâchés en cours de route, sans pour autant que l'humour ou le message soient à plusieurs niveaux selon l'âge des spectateurs, comme souvent dans les animations US. Et l'inévitable leçon de morale qui s'en dégage ne nous est pas lourdement assénée, mais subtilement amenée.
Dr Seuss, qui est docteur comme moi je suis chanoine de Saint-Jean de Latran, est cet illustrateur mondialement connu aux Etats-Unis, mais presqu'ignoré par chez nous. Difficile alors, dans cette adaptation, de faire la part de ce qui revient à l'œuvre originale ou aux créateurs du film, mais en tout cas on ne boude pas son plaisir, avec une grande qualité d'animation, de beaux designs, des inventions visuelles à tire-larigot, du rythme, de la légèreté (éléphantesque). Le film réussit habilement à faire coexister de façon plausible deux échelles de représentation graphique, ce qui n'était pas gagné d'avance.
Juste la petite chanson qui signale la fin a un côté pop/rock un peu pourrave, alors que la bande-son était plutôt plaisante jusque là. A part ça, Horton ne se trompe pas énormément.
Crash-test :
8 juin 2008
Pachyderme que ça
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